Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'ONU retirera le personnel non essentiel de Syrie pour des raisons de sécurité (PHOTOS)

L'ONU retirera le personnel non essentiel de Syrie
In this image taken from video obtained from the Ugarit News, which has been authenticated based on its contents and other AP reporting, smoke leaps the air from a building after a warplane attack in Homs, Syria, on Wednesday, Nov. 28, 2012. (AP Photo/Ugarit News via AP video)
AP
In this image taken from video obtained from the Ugarit News, which has been authenticated based on its contents and other AP reporting, smoke leaps the air from a building after a warplane attack in Homs, Syria, on Wednesday, Nov. 28, 2012. (AP Photo/Ugarit News via AP video)

BEYROUTH - Les combats entre rebelles et forces gouvernementales syriennes faisaient rage lundi près de Damas, forçant un avion commercial à rebrousser chemin vers l'Égypte, tandis que l'ONU a annoncé le retrait de tout son personnel non essentiel de Syrie pour des raisons de sécurité.

Des responsables de la sécurité au Liban ont par ailleurs annoncé que Jihad Makdissi, un porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères connu pour avoir défendu le régime de Bachar el-Assad dans un anglais parfait, avait quitté Beyrouth en direction de Londres. On ne sait pas très bien pour l'instant si cela signifie qu'il a fait défection.

Les combats des dernières semaines à Damas et dans ses banlieues sont les plus violents dans la capitale depuis le mois de juillet, quand les rebelles avaient pris le contrôle de plusieurs quartiers avant d'en être chassés lors d'une contre-offensive des forces gouvernementales.

La nouvelle flambée de violence se concentre surtout dans les banlieues pauvres des environs de Damas, mais déborde souvent dans la capitale, alors que les rebelles tentent de resserrer l'étau sur le pouvoir de Bachar el-Assad. Les forces gouvernementales ont jusqu'à maintenant repoussé les principales offensives des rebelles sur la capitale, mais le régime serait peut-être en train de perdre le contrôle.

Le coordonnateur humanitaire de l'ONU pour la Syrie, Radhouane Nouicer, a déclaré lundi que les conditions de sécurité étaient devenues «extrêmement difficile» dans le pays, notamment à Damas.

M. Nouicer a annoncé que l'ONU retirerait la majorité de son personnel international de la Syrie en raison des problèmes de sécurité. Il a précisé qu'environ le quart des 100 employés internationaux oeuvrant pour diverses agences des Nations unies quitteraient le pays d'ici la fin de la semaine. Il y a environ 900 autres employés locaux qui travaillent pour l'ONU en Syrie, a-t-il ajouté.

Les équipes des Nations unies ne se déplaceront plus à l'extérieur de Damas, sauf pour certaines exceptions, a précisé M. Nouicer.

Autre signe de la détérioration de la situation en Syrie, un avion commercial en provenance de l'Égypte qui se dirigeait vers la Syrie a rebroussé chemin au milieu du vol lundi à cause des violences près de l'aéroport de Damas, selon des responsables aéroportuaires égyptiens.

Le transporteur EgyptAir a ensuite annulé tous ses vols de lundi et mardi à destination de la Syrie et décidera plus tard d'une éventuelle reprise des vols, ont indiqué ces responsables sous le couvert de l'anonymat.

EgyptAir venait tout juste de reprendre ses vols vers la Syrie après une suspension de trois jours à cause des violences près de l'aéroport.

Le transporteur Emirates a annoncé sur son site Internet que tous les vols vers la Syrie étaient annulés «jusqu'à nouvel ordre».

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les affrontements se déroulent à environ trois kilomètres de l'aéroport, lui-même situé à environ 25 kilomètres au sud-est du centre de Damas. L'agence de presse officielle syrienne a rapporté des combats à environ 15 kilomètres de l'aéroport, mais n'a pas fait mention des annulations de vols.

Les États-Unis ont jusqu'ici évité d'intervenir militairement dans le conflit syrien, estimant que cela pourrait aggraver la situation.

Mais lundi, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a réaffirmé que l'utilisation par la Syrie d'armes chimiques constituait «une ligne rouge» au-delà de laquelle l'administration Obama pourrait décider d'intervenir.

«Notre position est claire: c'est la ligne rouge que les États-Unis se sont fixée», a déclaré Hillary Clinton aux journalistes lors d'une visite à Prague, réitérant la position du président Barack Obama sur la question. «Je ne vais pas rentrer dans les détails de notre action dans l'éventualité où des éléments crédibles seraient apportés sur une utilisation par le régime de Bachar el-Assad d'armes chimiques contre son propre peuple. Mais il suffit de dire que nous agirons sans aucun doute si une telle éventualité se concrétisait.»

La Syrie disposerait de plusieurs centaines de missiles Scud capables de projeter des gaz mortels et posséderait aussi des gaz neurotoxiques, comme le gaz moutarde.

Un responsable américain de la Défense a déclaré que les services de renseignement américains et étrangers avaient détecté au cours des dernières semaines des activités autour de plusieurs lieux où sont entreposées des armes chimiques en Syrie. Ce responsable a réclamé l'anonymat parce qu'il n'était pas autorisé à discuter de cette question avec les journalistes.

INOLTRE SU HUFFPOST

Combats sans précédents à Alep

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.