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La CAQ presse le PQ d'aller de l'avant dans le dossier de Old Harry

La CAQ presse le PQ d'aller de l'avant pour Old Harry
FILE - In this Thursday, July 22, 2010 file picture, a swell partially obscures the Development Driller II, left, and Development Driller III, which are drilling the relief wells, at BP's Deepwater Horizon oil spill site in the Gulf of Mexico off the Louisiana coast. An April 20, 2010 explosion at the offshore platform killed 11 men, and the subsequent leak released an estimated 172 million gallons of petroleum into the gulf. (AP Photo/Gerald Herbert)
AP
FILE - In this Thursday, July 22, 2010 file picture, a swell partially obscures the Development Driller II, left, and Development Driller III, which are drilling the relief wells, at BP's Deepwater Horizon oil spill site in the Gulf of Mexico off the Louisiana coast. An April 20, 2010 explosion at the offshore platform killed 11 men, and the subsequent leak released an estimated 172 million gallons of petroleum into the gulf. (AP Photo/Gerald Herbert)

QUÉBEC - La Coalition avenir Québec (CAQ) a pressé le gouvernement, mercredi, de nommer un négociateur pour départager avec Terre-Neuve-et-Labrador la juridiction d'un gisement de pétrole potentiel.

Le chef caquiste François Legault a soutenu que le première ministre Pauline Marois tarde à agir dans ce dossier.

Doutant de l'intérêt réel de la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, pour l'exploitation pétrolière, M. Legault a affirmé que Mme Marois devrait mandater une autre personne pour négocier avec Terre-Neuve.

«Le gouvernement du Québec n'a pas nommé de représentant, de négociateur responsable pour négocier avec Terre-Neuve, a-t-il dit. Donc, vraiment, là, Mme Marois se traîne les pieds dans le dossier d'Old Harry.»

Même si l'exploration du gisement Old Harry en est encore à ses balbutiements, dans le secteur terre-neuvien, et qu'une évaluation des risques environnementaux est encore attendue au Québec, M. Legault croit qu'il faut appuyer sur l'accélérateur.

«Mme Marois, il est temps qu'elle se lève debout puis qu'elle dise: oui, on va l'exploiter le pétrole, puis, oui, on va commencer les négociations, puis, oui, on va nommer un négociateur», a-t-il dit.

En Chambre, en réponse au chef caquiste, Mme Marois a enjoint son adversaire à la patience, rappelant l'intérêt de son gouvernement pour l'exploitation du pétrole.

«Rome ne s'est pas construite en un jour, à ce que je sache, et nous avons agi sur tous les fronts de façon systématique, en commençant par les questions de corruption», a-t-elle dit.

Mme Marois a cependant souligné qu'il faudra faire davantage de travaux d'exploration avant de déterminer exactement si l'exploitation est possible.

Selon la CAQ, le Québec pourrait tirer un avantage financier direct en prenant une participation dans les activités de l'entreprise qui exploiterait le gisement.

«Actuellement, on a, le Québec, la pire dette de toutes les provinces, a dit M. Legault. Donc, il y a une opportunité exceptionnelle de réduire cette dette de dizaines de milliards de dollars en exploitant, entre autres, le gisement d'Old Harry.»

Old Harry contiendrait jusqu'à deux milliards de barils de pétrole, soit deux fois plus que Hibernia, à l'est de Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador.

Le gisement est cependant à cheval sur les limites interprovinciales du Québec et de Terre-Neuve et les deux provinces doivent déterminer le tracé exact. À défaut de s'entendre, les autorités fédérales seront appelées à arbitrer le différend.

Le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, a déclaré qu'il faut déterminer le potentiel d'Old Harry avant de négocier.

«On ne connaît pas encore l'ensemble du potentiel qu'offre Old Harry et ça peut encore être une réserve remplie de sel, a-t-il dit. Alors avant de négocier avec quelqu'un tu t'assures de savoir ce que tu as réellement et ensuite, si on pouvait procéder du côté québécois, pourquoi aurions nous la nécessité de négocier.»

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