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Ésimésac, le tapis rouge au cinéma l'Impérial, lors de la première du film à Montréal (PHOTOS)

Ésimésac, le tapis rouge à Montréal
Ismael Houdassine

C'était soirée tapis rouge hier au cinéma l'Impérial à l'occasion de la première fort courue d'Ésimésac, le troisième long-métrage de Luc Picard. Après Babine sortie en 2008, le cinéaste et comédien nous plonge de nouveau dans l'univers délicieusement fabuleux du conteur Fred Pellerin.

Ils étaient tous là, ou presque. Le réalisateur Luc Picard bien sûr, accompagné des producteurs Monique Richard et Luc Martineau ainsi que les comédiens Gildor Roy, Marie-Chantal Perron, Sophie Nélisse et Nicola-Frank Vachon. Un grand absent tout de même: Fred Pellerin, qui n'a pas pu faire le déplacement depuis Paris, mais qui a quand même tenu à enregistrer un message personnel présenté avant la projection du film.

«C'est comme être dans un party pour moi à soir. Il y a ma famille et mes amis, c'est vraiment très agréable», déclare Luc Picard, visiblement très content de présenter son œuvre au public montréalais.

Le cinéaste a eu également un grand plaisir à redonner vie aux personnages hauts en couleur de Fred Pellerin dans cette deuxième adaptation qui se déroule, encore et toujours, à Saint-Élie-de-Caxton. «Je suis tombé en amour de l'histoire et en particulier la fin qui est vraiment venue me chercher. J'aime l'univers poétique de Fred fait de candeur et d'innocence», affirme Luc Picard.

Toutefois, le long-métrage raconte une innocence bien fragile. Au cœur du village, la misère règne en maître. Les habitants - aussi sympathiques soient-ils - doivent au plus vite dénicher un moyen de survivre. Ils le trouveront chez le petit dernier de la famille Ésimésac Gélinas. Ce jeune homme doté d'une force herculéenne va utiliser ses capacités pour tenter de sortir ses congénères de la famine. «J'ai appréhendé mon personnage comme un véritable enfant», explique son interprète, Nicola-Frank Vachon.

«Une métaphore fantastique de nos existences»

«Même s'il a l'air d'un adulte, il est nouveau au monde. Il possède donc une fraîcheur naturelle propre aux enfants. À mesure que le film avance, il découvre ce que représente la vie en société. Il cherche à être comme tout le monde ce qui va le pousser à se prendre un peu trop au sérieux. Il va finir par se perdre dans son gros égo. Je trouve qu'on vit tous un peu cela dans nos vies. Ésimésac représente une sorte de métaphore fantastique de nos existences», raconte Vachon.

C'est un premier rôle au cinéma pour l'acteur qui ne pensait jamais passer du théâtre au grand écran. «Cela m'est littéralement tombé du ciel. Je suis sorti du conservatoire il y a maintenant huit ans, alors après un certain temps d'attente, je me suis finalement dit que le cinéma n'était pas fait pour moi. Ésimésac est arrivée dans ma vie à un moment où j'avais enfin réussi à faire mon deuil du cinéma. J'ai adoré l'expérience et j'en profite aujourd'hui le temps que ça dure», raconte-t-il.

Sophie Nélisse avait bien hâte de retourner au cinéma. La jeune actrice qu'on a découverte dans Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau joue Marie, la soeur d'Ésimésac. «À la différence de Monsieur Lazhar qui était plus encré dans le réel, mon rôle se situe dans l'imaginaire. C'est très différent. Marie représente la sagesse du village. Elle possède une vieille âme et elle voudrait bien sauver le village», dit-elle.

Une autre personne voudrait bien venir en aide à Saint-Élie-de-Caxton, le forgeron Riopelle. Mais lui s'y prend d'une façon peu recommandable. «Il n'est pas totalement mauvais. Il est bien intentionné, mais mal avisé. Il veut à tout prix faire des affaires et l'égoïsme dont il fait preuve va lui retomber sur la tête», dit Gildor Roy qui reprend les habits de son personnage découvert déjà dans Babine.

On revoit aussi la pétillante Marie-Chantal Perron en Jeannette Brodeur. «Je suis super emballée de faire partie de ce film. Je pense que Luc Picard a fait un très bon travail, lance-t-elle. Durant le tournage, on a beaucoup ri. On a eu ben du fun. C'était comme retrouver la famille.»

Ésimésac - Alliance Vivafilm - 104 minutes - Sortie en salles le 30 novembre 2012 - Canada (Québec).

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