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Près de 90 pour cent des jeunes ont été témoins d'actes d'intimidation

Près de 9 jeunes sur 10 témoins d'intimidation
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MONTRÉAL - Avec plus de 87 pour cent des jeunes qui avouent avoir été témoins d'actes d'intimidation à l'école, c'est un appel au dialogue et à la dénonciation que lance l'organisme Jeunesse, J'écoute à l'occasion de la Semaine de la sensibilisation à l'intimidation, qui se tiendra du 12 au 18 novembre.

L'organisme, qui vient en aide aux jeunes, invite la population à prendre position contre l'intimidation, peu importe la forme qu'elle prend.

Un sondage effectué en 2011 a permis à Jeunesse, J'écoute de constater une progression de l'intimidation via les réseaux sociaux. Les intimidateurs ont aussi délaissé le courriel pour les messages textes, qui représentent désormais le deuxième moyen le plus utilisé pour la cyberintimidation.

L'intimidation peut donc survenir n'importe où et à n'importe quel moment depuis que les textos et les réseaux sociaux font partie intégrante des habitudes de communication et d'interaction des jeunes.

Si bien que 65 pour cent des jeunes ont avoué avoir déjà été victimes de cyberintimidation.

Pour la superviseure clinique chez Jeunesse, J'écoute, Andréanne Deschamps, l'objectif principal de la semaine consiste à sensibiliser les jeunes sur les ressources disponibles pour les aider. Il faut les convaincre de réagir contre l'intimidation, qu'ils soient victimes ou témoins.

«Notre rôle, c'est de dire que c'est important d'en parler, de briser la solitude», résume Mme Deschamps.

La sensibilisation est d'autant plus importante depuis que le phénomène d'intimidation n'est plus exclusif à l'espace public.

«Ce qui se passait à l'école, au parc, peut maintenant se poursuivre à la maison avec les réseaux sociaux et les textos. On n'a plus la protection qu'on avait à la maison parce que ça peut continuer avec l'aspect technologique», explique Mme Deschamps.

Elle rappelle que l'intimidation constitue parfois le premier vrai problème auquel doivent faire face les jeunes dans leur vie. La population doit être conscientisée au phénomène pour être en mesure de venir en aide ou de chercher de l'aide, selon Andréanne Deschamps.

Dix pour cent des communications que reçoit Jeunesse, J'écoute sont en lien avec l'intimidation.

«Plus on lève la voix, plus on dénonce l'intimidation, plus les gens sont enclins à se confier», souligne Mme Deschamps. «On doit continuer nos efforts, il faut persévérer et surtout donner beaucoup d'espoir à ces gens-là.»

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