Ses tours de magie nous mystifient sur les ondes d’ARTV depuis 2009 et, bientôt, c’est sur les scènes du Québec que Luc Langevin confondra les sceptiques les plus endurcis. L’illusionniste avait convié les médias au Théâtre Saint-Denis, lundi, pour annoncer en grandes pompes la tenue de son tout premier spectacle, Réellement sur scène, dont les représentations débuteront en août 2013.
Depuis plusieurs années, la tête d’affiche de Comme par magie accumule du matériel pour se produire en temps réel devant public. Or, Langevin attendait que certaines conditions soient réunies avant de faire le saut sur les planches.
«Je tenais à ce que le spectacle soit à la hauteur des attentes des gens», a expliqué le fantaisiste. «Je veux que le public le voie et se dise que c’est meilleur que ce qu’il a vu de moi à la télévision. J’attendais donc que mes numéros soient vraiment prêts avant de me lancer. Puis, un spectacle de magie, c’est très long à monter. Ça coûte beaucoup plus cher à mettre sur pied qu’une production d’humour ou de musique. Puisque c’était important pour moi d’autoproduire le projet, je ramassais mon argent pour pouvoir le faire.»
Les adeptes de son émission hebdomadaire savent que le bachelier en génie physique et détenteur d’une maîtrise en optique, qui avait également entamé un doctorat en biophotonique avant d’être happé par le monde du petit écran et celui de la prestidigitation, n’a rien d’un magicien traditionnel. De fait, Luc Langevin nous promet, avec Réellement sur scène, une performance non conventionnelle, ludique, ponctuée d’un peu d’humour et de musique, qui sera surtout colorée par sa spontanéité et ses connaissances scientifiques.
«On sera loin des spectacles de magie habituels», a-t-il détaillé. «Par exemple, il n’y aura pas d’assistante en paillettes avec moi. Je serai seul sur scène pendant 90 minutes. On veut que les numéros aient un impact comparable, et même supérieur, à ce que j’ai fait à la télé. Il y aura à la fois des tours à grand déploiement et d’autres de micromagie, avec de plus petits accessoires. On souhaite aussi qu’il y ait un fil conducteur entre les numéros, un propos, une histoire.»
Prestation interactive
Lundi, Luc Langevin a mis toute la gomme lors de sa rencontre avec les journalistes, en effectuant devant eux trois trucs de son cru afin de leur donner un aperçu de sa première création solo. En premier lieu, l’artiste de 29 ans a chiffonné un morceau de papier pour en faire une fleur; au contact de la flamme d’un briquet, celle-ci s’est transformée en véritable rose. Il s’est ensuite adonné à un savant jeu de cartes au cours duquel, les yeux bandés, il est parvenu à deviner avec exactitude les figures pigées par six volontaires choisis au hasard. Le jeune homme a finalement terminé sa prestation en faisant léviter une petite table, à la grande stupéfaction de tous.
«Ce sera un spectacle assez interactif», a précisé le maître de l’illusion. «À plusieurs reprises, des gens de l’assistance seront appelés à monter sur scène. Parfois, c’est moi qui descendrai dans la salle. Le public sera mis à contribution dans pratiquement tous les segments.»
Réellement sur scène sera présenté à compter du 15 août prochain à Laval, et Luc Langevin effectuera sa rentrée montréalaise les 25 et 26 septembre, au Théâtre Saint-Denis. Les billets seront en vente le 10 novembre au www.evenko.ca.
Mise en scène par Sylvain Auclair, l’œuvre se promènera ensuite partout en province, et notre charmant fascinateur prévoit déjà la faire voyager à l’étranger, à l’instar du concept de Comme par magie qui s’est déjà frayé un chemin jusque dans cinq pays, dont l’Italie, la République tchèque et la France.
«Mon rêve serait d’exporter le spectacle en France et aux États-Unis», a conclu un Luc Langevin débordant d’enthousiasme. «On va aller partout où il y a une demande!»