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La CCMM veut des réformes majeures à Montréal pour rétablir la confiance

La CCMM veut des réformes

MONTRÉAL - Au lendemain de la démission du maire Gérald Tremblay, le leader du parti Union Montréal, Marvin Rotrand, a affirmé mardi que la tenue d'une élection partielle n'est pas souhaitable.

Après discussions avec le greffier de la Ville, il a indiqué qu'en raison des délais, le scrutin devrait se tenir à la fin du mois de mars 2013 et qu'il en coûterait entre 10 et 12 millions $ aux contribuables. De tels coûts seraient «difficiles à justifier» pour les Montréalais, a estimé M. Rotrand.

En vertu de la loi, puisque la démission du maire Tremblay survient à moins de 12 mois du scrutin du 3 novembre 2013, l'élection partielle n'est pas obligatoire, mais rien n'empêche d'en tenir une.

La chef de Vision Montréal, Louise Harel, a exprimé le souhait de voir les conseillers travailler en toute collégialité. Selon elle, la situation n'est plus fonctionnelle à l'hôtel de ville de Montréal et un coup de barre commande de débloquer l'impasse.

La collégialité impliquerait, selon Louise Harel, la mise sur pied d'un comité exécutif de coalition. De cette manière, tous les courants d'opinions seraient représentés au sein du conseil de ville.

Cette idée de coalition est partagée par le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, qui précise que l'option a déjà été tentée en 2010 et que le scénario demeure viable d'ici l'élection de novembre 2013. Pour M. Bergeron, cette trêve municipale enverrait un signal rassurant à la population en évitant de créer plus de désordre, et en forçant les élus à travailler ensemble.

Marvin Rotrand a qualifié de «requête prématurée» cette demande de former une coalition. Il a estimé qu'il ne faut pas lier les mains de la personne qui sera nommée comme maire intérimaire. Il a aussi avancé que de trouver des façons moins partisanes de travailler demeure possible, et il en a profité pour demander aux partis d'opposition de faire leur part.

À Ottawa, le député libéral Denis Coderre, qui lorgne toujours la mairie de Montréal, a convié les élus municipaux à mettre le cynisme et la partisanerie de côté pour toute la prochaine année.

Pour le bien de la métropole, il invite les conseillers à prendre leurs responsabilités et à s'occuper des Montréalais.

«Je pense qu'il a pris la bonne décision. L'histoire jugera de ce qu'a été Gérald Tremblay. Ce n'est pas à moi à faire le travail de la Commission (Charbonneau)», a affirmé M. Coderre.

En marge de l'arène politique, des réformes majeures sont réclamées par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Michel Leblanc, président de la Chambre, a réitéré que les priorités doivent être maintenues afin d'empêcher que la métropole ne sombre dans l'immobilisme et que les citoyens puissent parvenir à se reconnaître dans leurs élus.

Tout en estimant que dans le contexte actuel, avec les révélations de la Commission Charbonneau, le leadership de Gérald Tremblay était devenu difficile, M. Leblanc espère que le maire démissionnaire pourra rapidement donner sa version devant la juge France Charbonneau.

La Chambre se permet aussi de faire son propre bilan de la gouvernance du maire Tremblay, qu'elle considère mitigé.

D'entrée de jeu, elle lui reconnaît le mérite d'avoir globalement amélioré la posture économique et financière de Montréal. Selon l'organisation, les finances se portent mieux qu'avant l'arrivée de Gérald Tremblay il y a 11 ans et de grandes réalisations, comme le quartier des spectacles, font partie de son héritage.

En revanche, les faits «troublants» révélés par la Commission Charbonneau n'ont pas été corrigés par la gouvernance de Gérald Tremblay.

«Nous ne pensons pas que tout ça a commencé avec l'administration Tremblay, mais il était important et il aurait été préférable qu'elle corrige ces processus-là il y a longtemps», a jugé le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

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