Réunis en congrès à l'UQÀM, les membres de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ont voté samedi pour la dissolution de la CLASSE.
La coalition avait été créée en décembre 2011 pour protester contre la hausse des frais de scolarité de 1625$ sur cinq ans. Prônant l'annulation de la hausse dans une perspective de gratuité scolaire, elle s'est retrouvée à la table des négociations avec la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) lors de rencontres avec le gouvernement Charest.
La grève étudiante de 2005 avait vu naître une formation similaire, la Coalition de l'ASSÉ élargie (CASSÉÉ). Elle avait toutefois été exclue des rencontres avec le gouvernement.
L'ASSÉ rappelle que la mobilisation universitaire n'est pas terminée. Elle dit attendre le Sommet sur l'éducation post-secondaire prévu par le gouvernement Marois. L'association n'a toujours pas confirmé si elle participera à ce Sommet qui soulève plus de scepticisme que d'espoir parmi ses militants.
"Le mouvement étudiant a déjà dû faire face à Pauline Marois lorsqu'elle était ministre de l'Éducation et qu'elle avait proposé une hausse des frais de scolarité. Il ne faut pas se faire d'illusion avec ce moment et il n'y a pas de lune de miel avec le Parti québécois", a maintenu un porte-parole de l'ASSÉ, Jérémie Bédard-Wein.
L'ASSÉ offre une trève au gouvernement et en poursuivant clairement l'objectif d'obtenir la gratuité scolaire, elle continue de se distinguer des fédérations étudiantes collégiales et universitaires du Québec.
La coporte-parole de la CLASSE, Camille Robert, estime que les victoires de la mobilisation étudiante sont principalement attribuables à la CLASSE et ses actions fondées sur le syndicalisme de combat. Et le modus operandi n'est pas appelé à changer et la condamnation de Gabriel Nadeau-Dubois pour outrage au tribunal n'y changera rien.
"Nous considérons que les décisions démocratiques doivent être défendues. Il s'agit du coeur de notre mouvement de grève ", a conclu Jérémie Bédard-Wein.
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