FREDERICTON - Le directeur exécutif du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick soulève des questions quant à l'intégrité de la course au leadership du Parti libéral provincial après avoir réussi à voter en utilisant le nom de son chien.
Jean-Paul Soucy a indiqué avoir inscrit son chien Pitou afin de voter en ligne pour l'un des trois candidats qui se disputent la direction du Parti libéral.
Le nouveau chef sera élu lors de la convention libérale de samedi à Moncton, au Nouveau-Brunswick.
M. Soucy a soutenu qu'il ne pouvait utiliser son propre nom puisqu'il est membre du Parti conservateur.
Il a dit qu'il croyait qu'il serait intercepté après l'inscription de son chien, mais il soutient avoir été surpris lorsqu'il a reçu par la poste les informations nécessaires au vote, incluant un code pour le vote en ligne.
«Personne n'a contacté moi ou mon chien pour voir si nous étions une vraie personne», a-t-il déclaré. «Nous avons testé le système sur toute la ligne et mon chien Pitou a pu voter».
M. Soucy a toutefois refusé de dire quel candidat Pitou avait choisi.
«C'est confidentiel et je respecterai le vote de mon chien», a-t-il lancé sarcastiquement.
Il a ajouté que son coup soulevait des problèmes quant à la façon dont des gens qui ne sont pas membres du Parti libéral pourraient influencer le vote.
Le président du Parti libéral provincial, Britt Dysart, estime qu'avec 19 000 électeurs inscrits, un seul cas de tromperie délibérée ne représente pas un sérieux problème.
Il a indiqué que les noms apparaissant sur les listes avaient été révisés, mais qu'il ne pouvait offrir d'explications sur ce qui s'est passé dans ce cas spécifique.
«De mon point de vue, ce qui s'est passé est que le détenteur de ce code en particulier n'a pas été appelé, ou s'il a été appelé, il n'y avait pas de réponse,» a-t-il expliqué.
Il a ajouté que sept personnes sur les listes étaient décédées depuis le jour de l'inscription et que leurs noms avaient été retirés depuis.
Selon M. Dysart, le public devrait être davantage préoccupé du fait que les conservateurs semblent davantage intéressés à perturber la course à la direction du Parti libéral que de diriger la province.
L'ancien ministre libéral Mike Murphy, l'avocat de Moncton Brian Gallant et Nick Duivenvoorden, un ancien maire du village de Belledune, aspirent à devenir chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick.
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