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Carla Bruni sort de son mutisme et donne sa première entrevue depuis qu'elle n'est plus première dame

Carla Bruni sort de son mutisme

CARLA BRUNI - Depuis la passation de pouvoir, l'ancienne première dame avait été jusque là très discrète. Si cet été, des rumeurs de grossesse ont agité les médias, Carla Bruni-Sarkozy n'avait alors jamais pris la parole directement pour réagir. Dans une interview dans Elle à paraître jeudi 25 octobre, elle sort de son silence pour "clore un chapitre de ma vie" et "parler moi-même puisque tant d'autres le font à ma place et donnent de fausses informations!". Le magazine en diffuse des extraits inédits.

La couverture de Elle

Carla Bruni-Sarkozy est revenue sur les attaques qu'elle a subies pendant la campagne de l'élection présidentielle. Une période qu'elle dit "difficile", partagée qu'elle était entre sa volonté de soutenir son mari et son désir d'échapper aux photographes au sortir de sa grossesse. "J'étais fragile" confie Carla Bruni-Sarkozy.

ELLE: Vous avez été choquée par l'attitude des médias pendant la campagne ?

Carla Bruni-Sarkozy: J'ai été blessée par les attaques personnelles, sur mon physique par exemple. Je trouve limite qu'on utilise ces arguments dans le combat politique. Après une grossesse, on est épuisée, surtout à 43 ans. Je ne m'attendais pas à la clémence, mais pas non plus à cette cruauté. [...] Je ne voulais pas sortir, je ne voulais pas qu'on me prenne en photo, j'avais envie de pleurer de fatigue, j'étais fragile.

"C'est lui qui verra"

Dans la suite de l'interview, Carla Bruni-Sarkozy juge le retour de son mari en politique "improbable", tout en déclarant que "c'est lui" et "les Français qui verront". Pour l'épouse de Nicolas Sarkozy, qui parle aussi d'"emballement médiatique", ce retour "n'a rien à voir avec la réalité". "Son retour me semble improbable, même si je ne suis pas une experte des mouvements de la vie politique. C'est lui qui verra, c'est les Français qui verront", ajoute-t-elle.

Rendant plusieurs fois hommage à son mari dans l'entretien, Carla Bruni-Sarkozy se dit "encore stupéfaite que les Français se soient privés de lui, de son énergie, de sa vision, de son courage, de son humanité, d'une intelligence et d'une volonté comme les siennes".

La situation de Valérie Trierweiler est "floue"

Et que pense-t-elle de Valérie Trierweiler? "Je ne me permettrais pas de donner des conseils à quiconque, je ne parle que de mon expérience, mais il me semble qu'il est plus simple d'être l'épouse légitime du chef de l'Etat que sa compagne", déclare l'épouse de Nicolas Sarkozy, à propos de la compagne de François Hollande.

"La présidence de la République est un lieu officiel qui implique des situations officielles. Peut-être que je me trompe et que leur choix est moderne, mais, pour ma part, j'ai senti un apaisement véritable de l'inquiétude générale à mon égard lorsque j'ai épousé Nicolas", ajoute-t-elle. "Je crois que sa situation est un peu floue et que le flou n'est pas conseillé à ce niveau de l'Etat", poursuit-elle.

Carla Bruni-Sarkozy se "refuse" à "juger" l'affaire du tweet, qui avait vu Valérie Trierweiler adresser ses encouragements à Olivier Falorni, adversaire de Ségolène Royal, la précédente compagne de François Hollande, lors des législatives à La Rochelle en juin dernier. "Je crois qu'elle n'avait simplement pas mesuré la différence entre avant et après, et c'est normal. De plus, elle est journaliste, c'est son métier de donner son opinion sur les choses. Elle a très bien compris où elle se trouvait, à présent. Qui n'a pas fait d'erreurs dans la vie ?", questionne l'ancienne première dame.

Valérie Trierweiler a le choix

Quand on lui demande si la compagne de François Hollande a raison de vouloir rester journaliste, Carla Bruno-Sarkozy demande en retour si Valérie Trierweiler a "le choix". "C'est complexe et difficile: pour ses confrères et pour elle vis-à-vis de ses confrères. Parce que, même culturel, le journalisme est censé être un contre-pouvoir, c'est même une de ses missions, il me semble", ajoute-t-elle.

Carla Bruni-Sarkozy estime aussi que "ça ne servirait à rien" de créer un statut de première dame, mais "que la personne qui accompagne le chef de l'Etat - ou la chef de l'Etat peut-être un jour - prenne part à certains événements protocolaires, pourquoi pas ?".

Valérie Toranian, directrice de la rédaction de Elle était invitée dans l'émission de France 5, C à vous pour parler de cette interview. Elle a tenu à préciser que l'ancienne première dame avait relu l'interview avant la parution sans toutefois la modifier et a expliqué avoir été touchée par l'amour de Carla Bruni-Sarkozy envers son mari.

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