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La Ville de Montréal réagit aux déclarations de Gilles Surprenant

La Ville de Montréal réagit aux déclarations de Gilles Surprenant
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L'administration du maire Gérald Tremblay tire à boulets rouges sur son ancien ingénieur Gilles Surprenant qui a admis avoir accepté des pots-de-vin d'entrepreneurs de la construction pour attribuer des contrats. L'administration Tremblay entend tout faire pour récupérer les sommes perdues dans les opérations de corruption.

« Je suis vraiment dégoûté de ce que j'ai vu et entendu à la Commission Charbonneau », a déclaré le comité exécutif de la Ville de Montréal, Michael Applebaum. « On parle d'un employé de la Ville de Montréal qui a collaboré avec des bandits. Ils ont volé l'argent de nos contribuables et nous n'accepterons pas ça. »

M. Applebaum soutient que, devant les menaces et les tentatives de corruption, M. Surprenant avait la possibilité d'aller voir ses supérieurs pour obtenir l'aide de la Ville et de son service juridique.

L'administration du maire Tremblay entend rencontrer son contentieux afin de prendre les mesures pour tenter de récupérer les sommes volées aux contribuables montréalais. « Lundi, je vais rencontrer le service du contentieux avec le maire de Montréal pour [faire] le point sur ce sujet », a poursuivi le directeur du comité exécutif de la Ville.

M. Applebaum soutient que la Ville emploie 29 000 personnes et qu'il est ainsi difficile d'enrayer complètement ce genre de phénomène. « On va toujours mettre en place les mesures nécessaires pour essayer d'arrêter la collusion et la corruption, mais avec 29 000 employés - comme dans n'importe quelle business - il va toujours y avoir certaines personnes [corrompues]. »

M. Applebaum défend l'administration du maire Tremblay en soutenant qu'elle a mis de l'avant, depuis 2009, « plusieurs mesures » afin de prévenir ce genre de situations. Il cite la nomination d'un nouveau directeur général en la personne de Guy Hébert et l'annulation de certains contrats.

Le numéro deux de la Ville poursuit sa défense de l'administration Tremblay en précisant que le maire a réclamé la tenue de la Commission Charbonneau et qu'il réclame de nouvelles lois pour lutter contre la corruption et la collusion.

Louise Harel réclame la démission du maire Tremblay

La chef de l'opposition, Louise Harel, reproche à l'administration Tremblay d'avoir refusé la mise en place d'un commissaire à l'éthique avec des pouvoirs de sanction et d'enquête. Elle lui reproche également d'avoir refusé la création d'une unité d'enquête administrative qu'elle estime « essentielle dans les questions d'éthique ».

Quant à la volonté de l'administration Tremblay de récupérer l'argent qui s'est volatilisé dans des opérations de corruption et de collusion, Mme Harel estime que « c'est bien le moins que le contentieux puisse, au civil du moins, poursuivre les fraudeurs pour se faire rembourser l'argent. Ça, c'est un minimum ».

Mme Harel réclame de nouveau la démission du maire Tremblay. Elle estime qu'il est responsable de ce qui s'est produit sous son administration. Elle lui reproche également son absence pour réagir lui-même à ce scandale qui secoue son administration.

Des aveux retentissants

L'ex-ingénieur de la Ville de Montréal, appelé « Monsieur TPS », a admis jeudi avoir reçu des pots-de-vin totalisant 580 000 $ à 600 000 $ d'entrepreneurs en construction dans les années 1990 et 2000.

Il a ainsi corroboré les affirmations de Lino Zambito devant la Commission.

La Ville de Montréal a déjà suspendu avec solde trois fonctionnaires montrés du doigt par Lino Zambito.

Yves Themens, Michel Paquette et François Thériault font l'objet d'une enquête du Service du contrôleur général. Ils sont soupçonnés d'avoir des liens avec un cartel des égouts dans la métropole.

Les trois fonctionnaires relèvent de la Direction des infrastructures à la Ville de Montréal.

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