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Bruno Pelletier présente son nouvel album: «Rendus là»

Bruno Pelletier : le chanteur caméléon
Courtoisie

Avant de lancer son 11e album aux textures pop britannique, intitulé Rendus là, Bruno Pelletier a flirté avec le heavy métal, le pop, le lyrique, le jazz, le symphonique et un nombre impressionnant de comédies musicales. Sa versalité vocale et ses 30 ans d'expérience ont d'ailleurs incité les producteurs d'Un air de famille à faire appel à lui pour accompagner les meilleures familles de chanteurs amateurs du Québec.

Malgré son pedigree, Bruno Pelletier admet bien humblement qu'il n'a rien d'un professeur de chant. « J'admire ceux qui sont capables de prendre en main des étudiants en construisant leur technique de A à Z, mais je n'ai pas le bagage pour ça. J'ai toujours été un chanteur instinctif. À l'émission, j'encourage les familles à nous montrer leurs personnalités, plutôt que de reproduire la version originale d'une chanson. Je leur fais des propositions vocales et je les guide dans leur interprétation, mais sans rien imposer. »

N'hésitant pas à déconstruire certaines habitudes des participants, le chanteur de 50 ans se rappelle très bien de l'époque où il a dû changer sa propre perception du métier. « À la fin des années 80, lorsque j'ai eu des nodules aux cordes vocales qui m'ont obligé à ne plus chanter pendant un an et demi, j'ai rencontré une prof de chant qui m'a dit que j'avais du potentiel, mais que je chantais tout croche. C'était dur pour l'orgueil, mais elle avait raison. Il fallait que je défasse certains automatismes et que j'apprenne à mieux connaître mon corps pour durer longtemps. »

Dix ans après cet épisode, Pelletier frappe un nouveau mur. « Pendant Notre-Dame-de-Paris, je me suis blessé à force de trop chanter. J'étais en train d'hypothéquer ma voix. Quand ça m'était arrivé la première fois, c'était très difficile émotivement, mais mon fils n'était pas encore né. Par contre, lorsque mon médecin m'a dit que je devais encore arrêter de chanter, j'avais peur que mon instrument de travail ne soit plus viable. Je m'imaginais retourner aux études et trouver une nouvelle carrière. C'était très insécurisant. »

Chantant depuis avec une cicatrice à la corde vocale gauche, Bruno Pelletier continue de mettre à profit son impressionnante capacité d'adaptation. En plus de ses aventures avec de nombreux styles musicaux, le chanteur n'a jamais hésité à relever le défi des comédies musicales auxquelles il a participé. « Avec Starmania, je devais faire des envolées pop lyriques très aiguës, tout en restant dans une énergie rock. Notre Drame a sûrement été la plus exigeante de toutes. C'était tellement populaire qu'on jouait sans arrêt. Ce n'était pas humain vocalement. Pour Dracula, j'allais jouer dans les basses pour exprimer la gravité de mon personnage. Avec Les Filles de Caleb, c'était du folk en douceur, où l'on devait raconter une histoire avant tout. Les comédies musicales ont toujours été un gros terrain de jeu pour moi. »

Après trois décennies à tout essayer, le voilà de retour avec un album où les textes se révèlent d'une importance capitale. « Chaque mot est pesé, chaque image est pensée. Je sais que l'étiquette de chanteur à voix va me coller toute ma vie, mais c'était important pour moi de faire quelque chose de très personnel et d'aller encore plus loin dans mes histoires. Je suis extrêmement fier de qu'on vient de proposer au public. »

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