Omar Khadr a passé sa première nuit en sol canadien depuis 10 ans dans la prison ontarienne à sécurité maximale de Millhaven, près de Kingston, en Ontario.
Pour le moment, Omar Khadr est isolé. Mais il pourrait, dans un avenir plus ou moins rapproché, être intégré à un groupe de prisonniers pour faciliter sa réhabilitation.
Un de ses deux avocats, Brydie Bethell, croit qu'il pourrait aussi être transféré dans une autre prison ayant un degré de sécurité inférieur. « J'ai bon espoir, j'ai confiance en la compétence du personnel de la prison chargé d'évaluer son avenir, c'est leur travail, ils font ça tous les jours », a-t-elle déclaré.
L'homme de 26 ans, rapatrié au Canada samedi après 10 ans de détention à la prison de Guantanamo, doit encore purger 6 ans sur la sentence de 8 ans imposée en 2010 par un tribunal militaire à Guantanamo.
Selon ses avocats, Omar Khadr a un très bon moral et se dit content d'être rentré au pays, même s'il a encore du mal à croire que cela s'est réellement produit.
Omar Khadr est admissible à une demande de libération conditionnelle à partir de l'année prochaine.
Samedi, le ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, a qualifié Omar Khadr de est « partisan connu du réseau terroriste al-Qaïda » et de « terroriste condamné ». « Je suis certain qu'ils [les services correctionnels] sauront gérer le cas d'Omar Khadr en tenant compte de la gravité de ses crimes, tout en assurant la sécurité des Canadiens », a affirmé le ministre.
La déclaration du ministre a surpris l'autre avocat du détenu, John Norris. « Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement continue de diaboliser Omar et de monter l'opinion publique contre lui », a-t-il observé, estimant que « la justice a enfin triomphé de la politique ».
Avec un reportage de Nathalie Cloutier
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