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Effondrement du viaduc de la Concorde : six ans plus tard, aucun responsable

Viaduc de la Concorde : six ans et aucun responsable
SRC

Le 30 septembre 2006, le viaduc de la Concorde s'effondrait à Laval, faisant 5 morts et 6 blessés. Six ans plus tard, aucun responsable n'a encore été identifié ou poursuivi.

Le Bureau du syndic de l'Ordre des ingénieurs des Québec (OIQ) affirme toutefois avoir trouvé une demi-douzaine d'experts américains prêts à témoigner pour faire avancer la dizaine de dossiers qui font toujours l'objet d'une enquête.

La syndique de l'OIQ, Jeannette Gauthier, explique justement que les délais dans ces dossiers sont dus à la difficulté à trouver des experts qui ne sont pas en conflit d'intérêts, le milieu du génie québécois étant tissé très serré.

Le Bureau du syndic ignore pour l'instant si l'un de ces dossiers aboutira à une plainte formelle. Pourtant, la Commission Johnson, créée pour faire la lumière sur la catastrophe, avait sévèrement blâmé plusieurs ingénieurs pour avoir manqué à leur devoir au fil des ans, que ce soit durant la construction, les réparations ou la surveillance du viaduc. Des ingénieurs du ministère des Transports avaient notamment été critiqués.

Il importe par ailleurs de mentionner que le Bureau du syndic de l'Ordre des ingénieurs croule sous les enquêtes, depuis trois ans, dans la foulée des nombreuses révélations journalistiques et des dénonciations citoyennes concernant les problèmes dans les domaines de la construction et du génie-conseil.

En 2011-2012, le syndic a ouvert 394 enquêtes sur ses membres, le tiers environ étant pour des questions éthiques touchant des allégations de corruption, de collusion ou de financement illégal des partis politiques. Le syndic travaille en concertation avec l'escouade Marteau et a doublé ses effectifs au cours des deux dernières années. Il a déposé 11 accusations contre des ingénieurs au début de l'été pour financement politique douteux. On ignore encore le nom de ces ingénieurs qui risquent une amende ou la révocation de leur permis.

Un reportage de Jean-Sébastien Cloutier

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