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Gentilly-2 : Hydro-Québec recommande de mettre fin à ses activités, le syndicat étonné

Gentilly-2: Hydro-Québec aussi veut-il y mettre fin?
PC

Le syndicat des employés de métiers d'Hydro-Québec continue de s'opposer à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2, qui constitue, selon lui, un élément-clé de la sécurité énergétique de la province.

L'organisation, qui représente environ la moitié des quelque 700 travailleurs de la centrale, s'est d'ailleurs dite étonnée samedi par la recommandation d'Hydro-Québec de mettre fin aux activités de la centrale. Dans un nouveau rapport obtenu par le quotidien Le Devoir, la société d'État conclut que le projet de réfection n'est pas justifié au plan financier en évoquant des coûts prohibitifs.

S'appuyant sur l'expérience de la réfection de la centrale de Pointe-Lepreau, au Nouveau-Brunswick, Hydro-Québec évalue à 4,3 milliards de dollars le coût de la réfection de Gentilly-2, soit 2,4 milliards de plus qu'en 2008. Le coût de l'électricité ainsi produite s'élèverait donc à 9,7 cents le kilowatt-heure, contre 6,2 pour le complexe de La Romaine, par exemple.

Pour Hydro-Québec, cette décision représente une volte-face, puisque seul le scénario de la réfection était envisagé jusqu'ici.

Le président du syndicat, Richard Perreault, croit pour sa part que le Québec ne doit pas mettre tous « ses oeufs dans le même panier », et miser uniquement sur l'énergie hydro-électrique. Il en va de la sécurité énergétique de la province.

M. Perreault avance que Gentilly-2 fournit des emplois bien rémunérés en plus d'être « le poumon économique de la région de la Mauricie ».

Hydro-Québec évalue toutefois que la centrale serait nettement déficitaire tout au long de son exploitation pendant 25 ans et entrevoit un déficit net annuel de 215 millions de dollars à compter de 2017. Chacun des emplois à la centrale coûterait donc plus de 250 000 $ à maintenir.

Le président du syndicat indique que les nouvelles technologies comme l'énergie éolienne ne sont pas assez performantes pour susciter des investissements massifs.

Le Parti québécois, qui dirige un gouvernement minoritaire depuis le 4 septembre, préconise aussi la fermeture de Gentilly-2. Cette option est néanmoins largement contestée dans la Mauricie et le Centre-du-Québec. Pour M. Perreault, cette annonce du gouvernement péquiste n'est qu'un « coup d'éclat au lendemain d'une élection ». Il déplore cette décision irresponsable pour le développement économique d'une région dévastée comme la Mauricie.

Pour l'heure, les employés de la centrale ont reçu un avis stipulant qu'Hydro-Québec procéderait à un plan de fermeture.

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