Les fédérations étudiantes se réjouissent de l'annulation de la hausse des droits de scolarité annoncée par la première ministre Pauline Marois, jeudi après-midi.
« Collectivement, on vient d'écrire un chapitre de l'histoire du Québec », a souligné la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins.
Mme Desjardins a ajouté que le sommet sur l'éducation qui aura lieu au cours des prochains mois permettra non seulement aux étudiants de s'exprimer, mais aussi aux citoyens qui désirent à avoir une voix dans le dossier.
« Aujourd'hui, la jeunesse regagne la place qui lui était due. L'éducation redevient une priorité au Québec », a affirmé pour sa part la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Éliane Laberge.
Mme Laberge a par ailleurs accueilli avec satisfaction l'abrogation de la loi 12, anciennement le projet de loi 78 qui encadrait entre autres les manifestations. Selon elle, ce moment décisif représente le triomphe de la justice et de l'équité.
« C'est une victoire pour tous ceux qui se sont battus, pour toutes les futures générations d'étudiants et pour tous les Québécois », a-t-elle écrit sur Twitter, un réseau très utilisé par les étudiants lors du conflit.
« On voit que ça a été payant d'attendre et de tenir nos principes », a réagi de son côté Camille Robert, porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE).
Mme Robert a toutefois souhaité que le sommet ne soit pas l'occasion de « fixer un prix sur une marchandise », mais plutôt celle de donner des objectifs à l'éducation supérieure.
La CLASSE a demandé une rencontre avec Mme Marois, avec qui elle n'a pas encore pu discuter de la question des droits de scolarité, contrairement à la FEUQ et la FECQ.
Sa porte-parole a conclu en rappelant que les trois fédérations étudiantes pourraient amorcer un rapprochement puisqu'elles souhaitent toutes que les droits de scolarité ne soient pas indexés au coût de la vie.
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