MONTRÉAL - Se disant un «fidèle» de Pauline Marois, celle qui lui a succédé comme chef du Parti québécois, André Boisclair se réjouit de l’élection d’un gouvernement péquiste le 4 septembre dernier.
En entrevue à La Presse Canadienne, M. Boisclair admet toutefois que Pauline Marois devra relever plusieurs défis, sa victoire minoritaire venant «compliquer les choses».
Chef du PQ de novembre 2005 à mai 2007, André Boisclair exprime sa confiance envers Mme Marois, rappelant qu’elle a manifesté le désir de travailler avec l’ensemble des partis politiques pour les intérêts supérieurs du Québec.
M. Boisclair estime qu’au delà des intérêts partisans des uns et des autres, le nouveau gouvernement aura comme priorité de «bien servir» les Québécois. Il se dit convaincu qu’il y aura «quelque chose de positif» qui sortira de cette «conversation» entre le gouvernement et les partis d’opposition, puisque ceux-ci devront inévitablement être associés aux grandes décisions. Selon lui, Pauline Marois saura «rallier» pour faire progresser le Québec.
Faisant allusion aux propos de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard, qui semble dénoncer le virage trop à gauche du Parti québécois, André Boisclair affirme que le PQ a toujours adopté des positions équilibrées lorsqu’il était au pouvoir. Même s’il admet avoir été témoin à maintes reprises de débats tendus entre la gauche et la droite au sein de conseils des ministres du Parti québécois, M. Boisclair estime que les péquistes ont toujours été capables de dialoguer et de s’adapter, sans considérer le programme de leur parti «comme une religion». Il ajoute que la tradition québécoise est de «régler les choses en famille».
André Boisclair assure n’avoir aucune amertume envers le Parti québécois, précisant qu’il est toujours membre de la formation politique. Il continue de suivre de façon très intéressée la politique québécoise, en privé, avouant au passage être plus discret sur la place publique.
INOLTRE SU HUFFPOST