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Match truqué entre Toronto et Trois-Rivières

Match truqué pour empocher
AP

Le réseau anglais de Radio-Canada a appris qu'une association de criminels basée en Europe a payé des joueurs de l'équipe de soccer semi-professionnelle Toronto Croatia pour qu'ils laissent gagner l'Attak de Trois-Rivières, pour au moins un match.

L'objectif de cette manipulation des résultats était d'empocher de l'argent dans des paris sportifs.

Les deux équipes appartenaient à la Ligue canadienne de soccer (CSL), qui alimente notamment des équipes professionnelles comme l'Impact de Montréal. L'Attak ne fait plus partie de la CSL.

Selon la CBC, des pots-de-vin de 18 000 $ ont été versés à différents joueurs du Toronto Croatia pour le match du 12 septembre 2009.

Ces révélations sont contenues dans des documents de cour et des enregistrements d'écoute clandestine de la police allemande, relativement à un réseau criminel qui manipulait l'issue de matchs en Europe, notamment ceux de la Ligue des champions et un match de qualification pour la Coupe du monde de soccer 2010.

But facile

L'ex-footballeur de l'Attak de Trois-Rivières Reda Aggouram raconte à la CBC qu'il n'avait aucune idée en 2009 que certains joueurs de l'équipe adverse avaient reçu des pots-de-vin. Il se rappelle, toutefois, que quelque chose semblait ne pas tourner rond. Il dit avoir marqué un but facilement ce jour-là.

Pour sa part, l'analyste de soccer canadien Ben Rycroft craint que la relève ne se fasse corrompre si la pratique est répandue.

« Les jeunes, les vedettes de demain, passent par ces ligues, dit-il. S'ils côtoient des gangsters et le crime organisé, on peut imaginer qu'il s'agit d'une question sérieuse. »

Pas de plainte au Canada

Six personnes en lien avec ce réseau de matchs truqués ont été condamnées jusqu'à maintenant en Europe. Six autres individus font face à un procès en Allemagne.

Aucune accusation n'a été portée au Canada. La Police provinciale de l'Ontario et la Gendarmerie royale du Canada expliquent qu'elles n'ont reçu aucune plainte formelle à ce sujet.

Pour sa part, la Ligue canadienne de soccer dit qu'elle n'était pas au courant des condamnations en Europe et du lien avec un de ses matchs.

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