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La fracturation hydraulique aurait provoqué des séismes en Colombie-Britannique

La fracturation hydraulique aurait provoqué des séismes
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CALGARY - Un rapport de l'organisme de réglementation du secteur de l'énergie en Colombie-Britannique laisse croire qu'une série de petits tremblements de terre ont été causés par la fracturation hydraulique, une technique controversée d'extraction du gaz naturel dans le roc.

La B.C. Oil and Gas Commission a enquêté sur des activités sismiques «anormales» détectées dans des zones reculées du bassin de la rivière Horn, une formation rocheuse riche en gaz située dans le nord-est de la province.

Dans cette région, des entreprises ont utilisé la fracturation hydraulique pour briser la roche et ainsi libérer le gaz naturel qui y est emprisonné — le «gaz de schiste». Le procédé implique l'injection dans la roche d'un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques sous haute pression. La technique a suscité de vives critiques pour son impact potentiel sur les nappes phréatiques.

«La commission a conclu que les séismes qui ont eu lieu dans des secteurs éloignés et isolés du bassin de la rivière Horn entre 2009 et 2011 ont été causés par l'injection du liquide en question à proximité de lignes de faille», a indiqué l'agence dans un rapport.

Dans études ont également établi des liens entre la fracturation et des tremblements de terre près d'endroits où l'on retrouve du gaz de schiste en Angleterre et en Oklahoma.

Le ministère fédéral des Ressources naturelles a recensé 38 séismes dont les magnitudes allaient de 2,2 à 3,8 sur l'échelle de Richter. Un tremblement de terre de 4,0 à 4,9 est considéré comme «léger» et peut être ressenti à la surface.

Diverses industries ont enregistré 234 autres séismes avec des dispositifs qui peuvent détecter des tremblements de terre de magnitudes moins élevées que celles qui peuvent être identifiées par l'équipement du ministère fédéral.

«Nous voulions nous assurer de connaître la cause de ces événements et obtenir la garantie qu'ils ne poseraient pas de risques pour l'environnement», a expliqué le directeur de l'exploitation de la B.C. Oil and Gas Commission, Ken Paulson.

Un seul séisme a pu être ressenti à la surface près de l'endroit où la fracturation a lieu, et on n'a signalé aucun blessé ou dommage.

«Les événements étudiés dans le cadre de notre recherche n'ont posé aucun risque pour le public et l'environnement», a déclaré M. Paulson.

Le rapport indique que plus de 8000 puits utilisés pour la fracturation ont été complétés dans le nord-est de la Colombie-Britannique, et qu'aucun d'entre eux n'a été associé à de l'activité sismique inhabituelle. Le document souligne également qu'aucun tremblement de terre n'a été recensé dans le secteur avant 2009. Il précise que tous les séismes ont commencé après le début des activités de fracturation, et qu'ils ont eu lieu à cinq kilomètres et à 300 mètres ou moins de la profondeur à laquelle la fracturation est faite.

Le rapport demande notamment que le système de détection de l'activité sismique soit amélioré dans le secteur, que les lignes de faille existantes soient localisées, que la surveillance soit améliorée et que les procédures utilisées soient rapportées.

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