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Jean Charest croit être en mesure d'obtenir un quatrième mandat de gouvernement

Jean Charest croit être en mesure d'obtenir un quatrième mandat
CP

QUEBEC - Jean Charest a essuyé une rebuffade lundi après avoir estimé la veille que l'élection d'un gouvernement péquiste pourrait nuire au retour des Nordiques à Québec.

À la veille du scrutin, le chef libéral a rejoint les milliers de fans de hockey rassemblés sur le site du futur amphithéâtre à l'occasion du lancement symbolique des travaux de construction.

Rencontré sur les lieux, le comptable Mario Bédard, instigateur du projet «J'ai ma place» — qui vise à financer une partie des coûts du nouveau «colisée» de 400 millions $ — a contredit l'analyse controversée de M. Charest.

«Je ne comprends pas ce point-là. Le gouvernement a contribué à la construction du building mais le club de hockey c'est une entreprise privée. C'est Québecor qui va l'acheter, pas le gouvernement», a lâché M. Bédard, un proche de la députée péquiste Agnès Maltais.

L'argument du chef libéral selon lequel l'agenda référendaire du Parti québécois créerait un climat d'instabilité néfaste pour le retour de la LNH à Québec ne tient pas la route, d'après M. Bédard.

«C'est un discours pessimiste qui date de 1995», a-t-il déclaré.

La foule nombreuse réunie sous un soleil de plomb pour le lancement des travaux de construction de l'amphithéâtre a réservé plutôt bon accueil à M. Charest. En revanche, des huées bien senties ont été entendues lorsque le maire Régis Labeaume a signalé au micro la présence de la chef péquiste Pauline Marois.

Aux côtés du maire Labeaume et d'une brochette d'invités de marque, le chef libéral a posé pour les caméras, signé des «pelles bleues» et procédé à la première levée de terre du futur chantier. Le gouvernement Charest s'est engagé à injecter 200 millions $ de fonds publics dans la construction du bâtiment de 400 millions $.

Le député libéral sortant dans la circonscription de Jean-Talon, Yves Bolduc, s'est retrouvé lui aussi sous les projecteurs en portant secours à l'épouse du leader huron Max Gros-Louis, apparemment victime d'un coup de chaleur.

Au jour 34 de la campagne électorale, M. Charest s'est dit «très confiant» en matinée de reporter le Parti libéral du Québec (PLQ) au pouvoir pour une quatrième fois d'affilée, mardi.

En dépit des sondages qui le placent en troisième position dans les intentions de vote, l'usure de neuf ans de pouvoir et les allégations de corruption, le chef libéral n'est pas encore prêt à rentrer dans ses terres.

«Je n'ai pas fini (...) Il nous reste du travail à faire», a-t-il affirmé, entouré de son équipe de la région du Québec.

La population veut continuer «à bien vivre», a poursuivi M. Charest, attribuant la qualité de vie des Québécois aux réalisations de son gouvernement sur le plan économique.

Ce ne sont pas les allégations de corruption qui ont marqué le dernier mandat du gouvernement, a insisté M. Charest. Ce qui a caractérisé le dernier mandat est plutôt «le succès économique exceptionnel pour tous les Québécois», a-t-il dit.

Au crépuscule du long périple électoral, M. Charest a fait un dernier tour de piste à Québec dans l'espoir de contrer la poussée de la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault dans la région.

Sur un quai de la Promenade Samuel-de-Champlain — un legs du gouvernement du Québec pour le 400e anniversaire de la ville en 2008 —, le leader libéral a dit croire que les électeurs choisiront «la stabilité et la création d'emplois» plutôt que «les référendums et la rue».

«Est-ce qu'on aura un gouvernement qui se tient debout, qui est fort, qui a des convictions profondes, capable de les défendre et avec la volonté de les défendre, ou est-ce qu'on va plier devant la rue à chaque fois que quelqu'un manifeste, à chaque fois que quelqu'un fait de l'intimidation et de la violence», a-t-il dit, faisant allusion au soutien apporté par le PQ à la cause étudiante.

En cette période où l'économie mondiale montre des signes inquiétants, les Québécois ont tout intérêt à élire un gouvernement qui a fait ses preuves dans la gestion des deniers publics, a martelé M. Charest.

Quant à eux, les électeurs tentés par la CAQ devraient y penser par deux fois avant d'accorder leur vote à une formation qui, au dire du chef libéral, n'a aucune chance de former le gouvernement.

Tout au plus, a-t-il prévenu, les voix recueillies par la CAQ de François Legault permettront à Pauline Marois de se faufiler et d'enclencher, une fois au pouvoir, le processus référendaire.

Or, un troisième référendum sur la souveraineté «est la dernière chose dont le Québec a besoin», a argué M. Charest.

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