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Grand rassemblement d'Option nationale à Montréal

Un grand rassemblement ON sans Aussant
SRC

Quelque 400 militants d'Option nationale (ON) se sont rassemblés samedi soir à Montréal en cette fin de campagne électorale, qui pourrait culminer avec la première élection d'un député arborant les couleurs de la jeune formation souverainiste.

L'enthousiasme et les sourires étaient au rendez-vous même si la lutte s'annonce serrée dans la circonscription de Nicolet-Bécancour, dans le Centre-du-Québec, où se présente le chef Jean-Martin Aussant. Le parti n'estime d'ailleurs pas être en mesure de faire d'autres gains même s'il présente 121 candidats.

Peu importe les résultats le 4 septembre, ON a déjà marqué des points et a fait la démonstration de sa « pertinence politique », a soutenu le candidat dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, à Montréal, Denis Monière.

« Nous avons gagné la bataille de la crédibilité, de la cohérence et de la détermination », a-t-il dit devant une foule de souverainistes composée de nombreux jeunes, certains portant des t-shirts et des macarons d'Option nationale.

M. Monière, qui est aussi vice-président d'Option nationale, a ensuite attaqué le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS), des partis « qui se disent souverainistes ». « Nous avons combattu les marchands d'illusion et de confusion, ceux qui veulent se bâtir une carrière plutôt que de bâtir un pays ».

Raviver la flamme souverainiste

Le parti semble avoir redonné de l'énergie à certains indépendantistes déçus par le PQ et ébranlés par la crise qui a frappé le mouvement souverainiste au cours de la dernière année.

C'est le cas de Guillaume Bergeron, 28 ans, et d'Angèle Richer, 30 ans. Ces deux souverainistes, emballés par la nouvelle formation politique qu'ils ont adoptée dès les débuts, ont durement vécu la débâcle du Bloc québécois lors des dernières élections fédérales.

« Le PQ, c'est maintenant une machine », critique pour sa part Guillaume Bergeron, qui dit toutefois ne pas vouloir tourner le dos au Parti québécois. Ce dernier n'a d'ailleurs pas encore fait son choix, puisqu'il réside dans la circonscription de Gouin, à Montréal, où le péquiste Nicolas Girard affronte Françoise David de Québec solidaire. Option nationale n'y présente pas de candidat en raison d'un pacte de non-agression avec QS.

Aussant, grand absent de la soirée

Jean-Martin Aussant était trop occupé dans sa circonscription pour être à Montréal samedi soir. Lors d'une courte présence téléphonique, il a tout de même remercié les militants pour leur engagement et pour les « petits miracles » accomplis lors de la campagne.

Marc-Antoine Daneau, 30 ans, est quant à lui devenu candidat d'ON dans la circonscription montréalaise de Verdun, parce que « le PQ a choisi le niaisage ». Cet ex-membre de l'exécutif du Parti québécois dans Verdun a été séduit par la clarté du message de Jean-Martin Aussant et sa démarche pour faire du Québec un pays. Malgré tout, il soutient ne pas avoir d'animosité envers son ancienne famille politique.

Micheline Migneault, elle, n'est pas déçue du Parti québécois. La femme de 45 ans estime en revanche que l'apparition d'ON dans le paysage politique a permis de « fouetter les troupes » souverainistes. « On parle plus de souveraineté grâce à Jean-Martin Aussant », se réjouit-elle.

À ses côtés, Luc Lemay, un souverainiste de longue date de 53 ans, se dit aussi bien heureux d'entendre parler davantage d'indépendance. Il croit cependant que seul le PQ peut mener le Québec à la souveraineté à court terme.

Quoi qu'il arrive lors du scrutin, le chef d'Option nationale assure que son parti est là pour de bon. Certains militants croient toutefois qu'il sera difficile de faire la promotion des idées d'ON sans représentant à l'Assemblée nationale.

Un discours en anglais ovationné

Fait rare dans un rassemblement souverainiste, l'un des moments forts de la soirée fut un numéro de l'humoriste François Paranteau qui a livré un vibrant discours... en anglais. Il a prononcé un plaidoyer - mi-sérieux, mi-humoristique - pour convaincre les Anglo-Québécois d'appuyer le projet souverainiste. Cela a valu à l'ex-membre des Zapartistes une ovation par la foule qui semble avoir apprécié ses propos.

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