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Legault prédit une vague et un gouvernement majoritaire pour la CAQ

Legault se prédit majoritaire
PC

SAGUENAY, Qc - François Legault a prédit vendredi qu'une vague propulsera la Coalition avenir Québec (CAQ) à la tête d'un gouvernement majoritaire, la semaine prochaine.

M. Legault a fait cette déclaration alors qu'il s'était arrêté dans un restaurant et qu'il discutait avec des clients attablés devant leur petit-déjeuner, sous le regard des caméras qui suivent sa caravane électorale.

«Depuis les débats, ç'a comme changé complètement et là, on sent comme une vague qui s'en vient, a-t-il confié à une dame. On est capable d'avoir un gouvernement majoritaire.»

Lors d'une conférence de presse qui avait précédé ce bain de foule, à Québec, M. Legault a exclu toute possibilité que les libéraux soient reportés au pouvoir, en raison de la faiblesse de leurs appuis chez les francophones.

Un nouveau sondage CROP, publié vendredi dans le quotidien La Presse, place le Parti québécois en position de former un gouvernement minoritaire, avec 32 pour cent des intentions de vote. La CAQ formerait l'opposition officielle, avec 28 pour cent d'appuis, tandis que les libéraux sont en troisième place, à 26 pour cent.

Chez les francophones, les péquistes ont 37 pour cent des intentions de votes, contre 30 pour cent à la CAQ et 19 pour cent aux libéraux.

Le chef de la CAQ a profité de la première étape de sa caravane, vendredi, pour lancer un appel à tous les électeurs, souverainistes ou fédéralistes, pour qu'ils appuient son parti à l'élection du 4 septembre.

Selon M. Legault, la population souhaite l'élection d'un gouvernement majoritaire pour avoir plus de stabilité.

Commentant des propos du chef libéral Jean Charest, qui refuse d'entrevoir l'élection de la CAQ au gouvernement, M. Legault a estimé qu'il est au contraire «réaliste» de croire que les caquistes pourraient arriver premiers au prochain scrutin.

«C'est impossible de penser que le 4 septembre on va avoir un gouvernement du Parti libéral, a-t-il dit. C'est impossible, le retard est trop grand à rattraper chez les francophones, donc la CAQ peut de façon très réaliste former un gouvernement le 4 septembre.»

M. Legault a raillé son adversaire en le qualifiant de «pas fiable», une description que le chef libéral a utilisée à répétition contre lui.

«M. Charest ne dit pas la vérité quand il dit que c'est impossible, il n'est pas fiable», a-t-il dit.

En campagne à Saint-Sévère, M. Charest a répété vendredi que la CAQ manque d'appuis dans certaines régions, comme l'Estrie, l'Outaouais, l'île de Montréal, l'Abitibi et le Saguenay, ce qui l'empêchera d'accéder au gouvernement.

M. Legault a soutenu qu'il s'attend à ce que des députés de la CAQ soient élus à Montréal.

«Il y a une effervescence à Montréal et on compte sur un certain nombre de comtés à Montréal», a-t-il dit.

Après Québec, la caravane caquiste a mis le cap sur le Saguenay-Lac-Saint-Jean pour la première fois depuis le déclenchement de la campagne, il y a 30 jours.

Un sondage publié vendredi dans Le Quotidien place la CAQ en deuxième position dans quatre circonscriptions, tandis que le PQ mène dans les cinq que compte la région.

À l'occasion d'un bref échange avec la presse locale, dans l'arrondissement de Chicoutimi à Saguenay, M. Legault a affirmé que les libéraux sont hors combat et que la seule option, pour les électeurs qui souhaitent éviter l'éventualité d'un référendum avec le PQ, est de voter pour la CAQ.

«Dans les quatre derniers jours, on va voir une vague, qui a commencé à Québec mais qui va s'étendre ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean, a-t-il dit. On a des chances de prendre des comtés. Évidemment, c'est une compétition très forte avec le PQ.»

M. Legault s'est défendu de présenter la CAQ comme le nouveau parti libéral, lors d'un point de presse alors qu'il visitait une fromagerie en construction, dans l'arrondissement de La Baie.

«Je ne me vois pas comme un fédéraliste comme M. Charest, qui n'a rien revendiqué, pas défendu la langue française, entre autres dans les commerces de Montréal, a-t-il dit. Par contre, je pense que les gens qui ne veulent pas de référendum, peuvent voter en toute confiance pour la CAQ.»

Pour une deuxième fois cette semaine, M. Legault a trouvé un adversaire sur son chemin. Après le péquiste Jean-François Lisée, un candidat d'Option nationale, David Girard, qui se présente dans Dubuc, a apostrophé le chef caquiste dans la fromagerie.

M. Girard s'est plaint de la place accordée aux femmes dans l'alignement ministériel d'un éventuel gouvernement de la CAQ.

«C'est douteux de la part de quelqu'un qui se prétend futur premier ministre de nommer toutes sortes d'hommes candidats ministrables et de ne pas être capable de nommer des femmes qui peuvent être ministrables», a-t-il dit par la suite aux journalistes.

M. Legault, qui a pour l'instant identifié trois hommes et une femme qui pourraient occuper les fonctions de ministre, avait rejeté d'emblée cette affirmation.

Par ailleurs, M. Legault s'est montré ouvert à collaborer avec un gouvernement minoritaire du PQ pour rapatrier des pouvoirs d'Ottawa, même s'il juge que les péquistes n'ont pas la crédibilité pour réussir.

«On va appuyer les démarches qui vont dans le sens des intérêts supérieurs du Québec mais tout en se disant qu'il y aurait beaucoup plus de chances de succès avec un gouvernement de la CAQ qu'avec un gouvernement qui n'a qu'une seule priorité, gagner un référendum», a-t-il dit.

M. Legault a affirmé qu'il voterait Non à un éventuel référendum et qu'il resterait neutre durant la campagne. Mais le chef caquiste a refusé de dire quel serait le mot d'ordre dans son caucus en cas de consultation populaire sur la souveraineté du Québec.

«On a des gens qui viennent de tous les partis à la Coalition et qui soutiennent un plan de changement, a-t-il dit. Nous, on va se battre pour qu'il n'y ait pas de référendum.»

Concernant son projet d'abolir les commissions scolaires, M. Legault a affirmé qu'il n'a aucune crainte que des représentants de la communauté anglophone réussiraient à bloquer ce projet en faisant valoir leur droit constitutionnel à conserver le contrôle de ces organisations.

«On pense qu'on est capable de respecter la Constitution», a-t-il dit.

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François Legault en campagne

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