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Pénurie de psychologues dans les écoles du Québec

On manque de psys
In this photo taken Thursday, March 31, 2011, the daughter of child psychologist Marita Rademeyer, and illustrator, Marina, shows an illustration she did for the book
AP
In this photo taken Thursday, March 31, 2011, the daughter of child psychologist Marita Rademeyer, and illustrator, Marina, shows an illustration she did for the book

Depuis quelques années, les commissions scolaires ont de plus en plus de difficulté à recruter des psychologues, ceux-ci préférant souvent travailler dans une clinique privée. Depuis janvier, la situation est encore pire, car le ministère de la Santé offre des primes de 12 % à 15 % aux psychologues oeuvrant dans son réseau, alors que ce n’est pas le cas en éducation.

L’hiver dernier, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) a réclamé au ministère de l’Éducation, en vain, des primes semblables pour ses 850 psychologues. Coût de l’opération : entre 5 et 10 millions de dollars, selon la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard. «J’ai rencontré la ministre de l’Éducation Michelle Courchesne en juin et elle s’est montrée ouverte à analyser la situation», mentionne-t-elle.

Mais dans une lettre à la Fédération datée du 24 juillet, la sous-ministre aurait indiqué que le ministère n’a pas les budgets nécessaires. «C’est extrêmement décevant», laisse tomber Mme Bouchard.

De son côté, la porte-parole du ministère se limite à dire que la situation des psychologues est connue et que le dossier est présentement à l’étude.

En attendant, le recrutement est difficile, particulièrement en région où les psychologues doivent souvent parcourir de grandes distances pour rencontrer les élèves de différentes écoles, selon Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnels et professionnelles de l’éducation (FPPE) affiliée à la CSQ.

«Mais même dans une école secondaire où un psychologue est embauché à temps plein, celui-ci a plusieurs patrons qui vont lui donner du travail et tous le réquisitionnent, indique-t-elle. Il se retrouve souvent essoufflé avec un grand nombre de demandes.» Mme Pomerleau déplore également que les cours en psychologie scolaire aient été retirés du programme de certaines universités.

Le salaire des psychologues en milieu scolaire varie de 40 210 $ à 76 232 $ par an en fonction de l’ancienneté. La même échelle salariale était en vigueur dans le réseau de la santé avant la mise en place des primes de 12 % pour ceux qui exercent à temps partiel et de 15 % pour ceux qui le font à temps plein. L’objectif était de contrer l’attrait du privé et de favoriser le travail à temps plein.

«En clinique privée, les jeunes psychologues peuvent demander sensiblement le même taux horaire qu’un collègue qui a dix ans d’expérience, donc c’est intéressant. En plus, ils ont droit à une foule de déductions parce qu’ils sont à leur compte. Et si le bureau est assez gros, ils peuvent avoir une personne responsable des tâches administratives», indique Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE.

Manque d’orthophonistes

Par ailleurs, le manque d’orthophonistes est aussi criant dans le milieu de l’éducation. Ceux-ci n’obtiennent toutefois pas de primes supplémentaires dans le réseau de la santé, les salaires sont les mêmes.

«Dans leur cas, c’est davantage une question de rareté liée au nombre insuffisant de diplômés, explique Josée Bouchard. Par contre, le milieu de la santé est avantagé du fait que l’orthophoniste va exercer son travail dans un seul établissement, contrairement aux écoles.»

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