Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Usine C : une saison axée sur la création

Usine C: une saison axée sur la création
Jean-Sebastien Rousseau

La saison 2012-2013 de l'Usine C donne toute la place aux paroles singulières des créateurs d'ici et d'ailleurs. En plus de proposer 15 spectacles pluridisciplinaires, le centre accueille en résidence quatre artistes dont les productions ponctueront les programmations des trois prochaines années.

Les créateurs Marie Brassard, Nicolas Cantin, Mélanie Dermers et Benoît Lachambre feront chaque année de l'Usine C leur maison, leur propre espace de création. Suivant les différentes étapes de leurs projets et le rythme de création, leurs productions s'inscriront dans la programmation du théâtre. Dès cet automne, Marie Brassard, dont les spectacles sont souvent présentés à l'Usine C, offrira en première mondiale «Moving In This World» en collaboration avec la danseuse Sarah Williams. L'oeuvre est encore à ses balbutiements, de dire l'artiste en conférence de presse, mais une trame se dessine tranquillement. «On travaille sur les états de transe induits par les drogues psychoactives ou par les rituels. On s'intéresse aussi aux états des êtres humains lorsqu'ils sont près de la mort.»

Plus souvent en Europe qu'au Québec, le chorégraphe Benoît Lachambre fera escale à Montréal en octobre pour présenter son dernier-né, «Snakeskins». Pour la codirectrice artistique de l'Usine C, Danièle de Fontenay, c'est une occasion à ne pas rater. «Ça fait longtemps qu'on n'a pas eu la chance de le voir dans un travail tout à fait personnel, qui reprend toute sa démarche sur la kinésie, toute sa philosophie de la danse.» Spectacle atypique, mélange de danse, de performance et de musique, «Snakeskins» est un solo qui, si l'on fie à l'extrait présenté en rencontre de presse, saura surprendre. Toujours du côté de la danse, Mélanie Demers reprend entre autres sa création «Goodbye», qui interroge les notions d'adieux et de deuils.

L'Usine C accueillera également, en ouverture de sa saison, le spectacle «La sagesse des abeilles» de Michel Onfray et Jean Lambert-Wild. Environ 20 000 abeilles seront les actrices de cette pièce qui explore notre rapport au vivant. Les textes d'Henri David Thoreau, célèbre penseur de la désobéissance civile, seront mis en scène par Denis Lavalou dans «Les hivers de grâce». Celui-ci, ainsi que Jean Marchand et Marcel Pomerlo feront partie de la distribution. Les réseaux sociaux, et la quête d'intimité et de communauté dont ils sont le symptôme, seront aussi disséqués par le collectif Les Petites Cellules Chaudes dans «iShow», un spectacle-laboratoire où même les participants ne sont pas toujours consentants.

Une nouvelle codirectrice artistique

L'esprit fondateur de l'Usine C se trouve probablement dans la lettre capitale et solitaire de son nom : C pour création, pour contemporain, pour confrontation, pour contemplation et crise, peut-être. Avec sa 17e saison, le théâtre réaffirme sa volonté de mettre la création au cœur de son identité et de s'ouvrir aux nouveaux créateurs. Cofondatrice du OFFTA, Jasmine Catudal fait son entrée au poste de codirectrice artistique avec toutes ses connaissances des préoccupations du milieu émergent. En travaillant avec Danièle de Fontenay, elle espère notamment développer davantage les liens entre les disciplines de même qu'entre les différentes générations d'artistes.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.