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Jean-Claude Van Damme fait un saut à Montréal pour Les Sacrifiés 2 (ENTREVUE/VIDÉO)

Jean-Claude Van Damme fait un saut à Montréal pour(ENTREVUE/VIDÉO)
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Alors que Les Sacrifiés 2 (version française de The Expendables 2) prenait l’affiche vendredi soir en Amérique du Nord, l’acteur belge Jean-Claude Van Damme en a profité pour faire la promotion du film dans la métropole. Fort sympathique, heureux de son passage en sol francophone, Jean-Claude Van Damme, alias «les muscles de Bruxelles», a répondu aux questions du Huffington Post Québec avec beaucoup d’humour, mais aussi avec sa petite touche de philosophie qu’on lui connaît.

La brochette d’acteurs participant au long-métrage est disons-le, bien musclée. Au grand bonheur des amateurs de films de combat, Jean-Claude Van Damme s’est joint à de grosses pointures ; Sylvester Stallone, Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger et Chuck Norris, pour ne nommer que ceux-là. Certes, il s’agit-là d’un pur fantasme visuel pour le public, mais il en était un également pour Van Damme durant le tournage ! «On se sent vraiment dans le groupe des grands !», disait-il.

Un vilain mandat

Dans ce second volet des Sacrifiés, JCVD incarne le grand méchant (Jean Vilain), un trafiquant qui kidnappe hommes et enfants pour les faire travailler dans un petit village des Balkans. Son personnage a d’ailleurs eu un impact sur la relation qu’il avait auprès de ses partenaires de jeu. « J’avais bien envie de faire partie du groupe, mais j’étais en dehors. Je gardais une certaine barrière.» Sans hésiter, Van Damme affirme qu’il était enchanté par le rôle puisqu’il lui offrait l’opportunité de faire sa marque, d’être différent. Toutefois, il devait apprivoiser son retrait, détester ses co-vedettes qu’il admire depuis toujours.

«À l’époque, Stallone, Arnold…j’étais en Belgique ou même en Amérique, je les voyais dans les salles de cinéma, alors que moi, je n’étais encore rien du tout. Pour le film, je devais leur faire face, leur dire ''I’m gonna kill you man''. […] Je devais garder une froideur, les regarder dans les yeux. Tout ça pour le bien du rôle! J’ai donc gardé une attitude de puissant pendant, mais aussi entre les scènes. Je devais les regarder comme s’ils n’avaient jamais existé pour moi, ni en Rambo, Rocky ou Terminator.»

Tout près d’atteindre les 52 ans, Van Damme estime s’en être sorti sans trop de difficulté quant à la préparation physique pour camper Jean Vilain, même s’il a dû gonfler ses biceps. «Quand Sly m’a vu pour le ''casting'', il m’a dit ''Qu’est-ce qui se passe avec tes biceps ? Ils ont l’air de des cure-dents ! Va à la salle de sports. Il faut que tes bras soient énormes''.»

Sly et JCVD, comme deux frères

Rivalisant avec Stallone dans le récit des Sacrifiés 2, ce dernier y agissait également à titre de scénariste et dirigeait de surcroît JCVD. Avec beaucoup d’admiration pour Sly, pour son talent, mais aussi pour son comportement droit et réfléchi, l’acteur avoue l’avoir bien observé durant le tournage. «J’étais comme un petit frère. Je n’ai pas voulu faire : ''Hey, je suis Van Damme, tu es Stallone. Attention je connais des choses''... Pas du tout ! Je me suis vraiment montré comme son petit frère pour apprendre le métier encore mieux que je le connais», expliquait-il.

Tout porte à croire qu’une belle complicité s’est développée entre les deux vedettes. Si le refus de Van Damme à faire partie du premier volet avait causé un froid, cette fois, il en a été autrement puisqu’il a même pu modifier la dernière portion du scénario.

Une vraie de vraie finale

Jean-Claude Van Damme racontait avec encore beaucoup de fébrilité la façon dont il a approché Stallone pour lui faire part de son idée. «Quand j’ai lu la scène finale avec l’hélicoptère, je trouvais cela compliqué à tourner, mais en plus je trouvais que ça ne nous représentait pas. Moi, je suis un combattant, j’étais donc là pour faire le vrai combattant, le vrai Vilain. Et à bien y réfléchir, en finale d’un film, les gens ont envie de voir une scène physique…pas une histoire d’hélicoptère !»

Très nerveux de présenter son idée, il avait donc tout noté par écrit. «Je suis entré dans sa caravane, j’ai commencé à chercher mon morceau de papier au fond de ma poche. Je commençais à paniquer, à transpirer, je ne voulais pas lui faire perdre son temps. Et puis bon, je lui ai finalement dit directement : ''J’aime pas, j’aime pas la fin''. Tout s’est mis à débouler de ma bouche ! Vlaaaam ! J’étais lancé ! ''Non, mais regarde tes bras, comment tu frappes dans Rocky, tu ne vas pas nous faire faire une histoire d’hélicoptère'' J’étais là à faire des démonstrations, je donnais des coups, Stallone me voyait déconner. Je suis monté debout, je ''barracoudais''. Je me suis finalement rassis. Et il m’a dit que je l’avais convaincu.»

Et le plus fort des Sacrifiés, c’est qui ?

Lorsque le Huffington Post Québec a demandé à Van Damme de dévoiler les secrets de la force, il lui était impossible de répondre. « (Rires) C’est trop différent ! Il n’y a pas de plus fort, parce qu’avec le poids et les catégories, c’est difficile à dire ! Mais Terry Crews, c’est une grosse pointure celui-là, point de vue force physique ! Après, il y a aussi l’intelligence, la souplesse, la dextérité…»

Une chose est certaine, Van Damme ne semble pas s’épuiser. Bien entraîné pour ses différents projets au cinéma, il a même confié être toujours capable de faire sa fameuse split sur deux chaises comme dans son grand succès, Bloodsport.

Les Sacrifiés 2 trône déjà au sommet du box-office nord-américain, après un premier week-end d’exploitation. De l’action, de l’action, et encore de l’action, ce long-métrage est excessif à souhait. Le défoulement est assuré pour ceux qui ont envie de voir des explosions, des gros bras, du sang et de la violence, le tout présenté avec autodérision et humour. On a l’impression que la planète entière va exploser, mais étrangement cela amuse. Et surtout, quel plaisir pour les fans de cinéma que de revoir de vieux héros redevenir glorieux à nouveau…

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