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Les libéraux mal en point

Le PQ et la CAQ se partagent les gains dans les intentions de vote



À mi-chemin de la campagne électorale le gouvernement Charest est sérieusement en danger tandis que le Parti Québécois et la Coalition Avenir Québec se partagent les gains dans les intentions de vote, révèle un sondage Léger Marketing réalisé pour l’Agence QMI.

Les libéraux sont en voie de perdre la région de Québec au profit de la CAQ et sont deuxièmes derrière le PQ en Estrie, incluant Sherbrooke le fief de Jean Charest. De plus ils sont troisièmes dans plusieurs comtés des couronnes sud et nord de Montréal.

Depuis le début de la campagne électorale, le Parti libéral a perdu trois points de pourcentage pour descendre à 28%, la CAQ a gagné six points pour se hisser à 27% et le PQ se maintient en avance avec 33% des intentions de vote, indique ce coup de sonde réalisé auprès de 3 387 répondants du 13 au 16 août.

Remontée

La remontée de la CAQ se fait presqu’exclusivement aux dépens des libéraux, selon le sondeur Jean-Marc Léger. Les intentions de votes chez les francophones ont fondu à 19% pour le parti de Jean Charest, la CAQ recueille 29% et le PQ rafle la mise à 40%.

Les libéraux reculent aussi auprès des anglophones et des allophones, des votes concentrés sur l’île de Montréal qui leur sont acquis depuis toujours. En une semaine, l’appui des allophones aux libéraux a fondu de 81% à 62% tandis que celui de la CAQ est passé de 9% à 20%. «La majorité des anglophones et des allophones sont insatisfaits du gouvernement sauf qu’ils ne savent pas où aller», observe Jean-Marc-Léger.

Volatiles

Les intentions de vote ne sont pas aussi solides d’un parti à l’autre. Pour sa part, le PQ est assuré de l’appui indéfectible de 71% des répondants tandis que 26% pourraient changer d’avis. La remontée de la CAQ n’est pas assurée puisque un électeur sur deux pourrait aller ailleurs. Chez les libéraux, 35% de leurs appuis pourraient leur filer entre les doigts.

La CAQ conserve de bonnes chances maintenir sa progression, révèle le sondage. Notamment parce qu’elle se classe première pour réaliser certains enjeux jugés importants: accessibilité aux soins de santé, assainir les finances publiques et enrayer la corruption. «C’est l’effet Duchesneau», croit Jean-Marc Léger. Les répondants placent le PQ premier pour régler le conflit étudiant et choisissent les libéraux pour développer le potentiel énergétique du Québec.

Le chef de la CAQ François Legault est en train de rattraper Pauline Marois et Jean Charest quant à la personnalité qui ferait le meilleur premier ministre. Son score a bondi de 5 points à 21%, la chef péquiste est à 22% et Jean Charest à 23%.

Ce sondage laisse entrevoir une défaite libérale puisque 68% souhaitent un changement de gouvernement et 72% entrevoient un gouvernement minoritaire.

« Les sondages internet sont plus fiables »
– Le sondeur Jean-Marc Léger
Q Pourquoi les sondages Internet sont plus fiables que les sondages téléphoniques ?
RNous utilisons les deux méthodes, mais aujourd'hui, les sondages Internet sont plus fiables, car ils nous permettent de rejoindre plus de gens et de recueillir une information plus précise ; les gens se confient davantage sur Internet qu'avec un intervieweur. Léger est la seule firme à avoir un panel Internet représentatif de 400 000 personnes, dont 185 000 Québécois.
QQuelle méthode est la plus utilisée?

RÀ l'heure actuelle, deux tiers des sondages quantitatifs sont réalisés par Internet et l’autre tiers par téléphone. De plus en plus, on les faits par Internet.
Q Quels sont les avantages de la méthode Internet?

RAujourd’hui, par Internet, on rejoint davantage de gens.
JEAN-MARC LÉGER
Président Léger Marketing
Au téléphone, il y a 15 % des gens qui ne peuvent pas répondre parce qu’ils n’ont pas de lignes fixes à la maison. Avec le téléphone, les taux de réponse sont faibles. On a environ trois fois moins d’indécis par Internet. Aussi, les gens comprennent mieux les questions et ils réfléchissent davantage avant d'y répondre. Ce type de sondage permet d’avoir un échantillon plus élevé. La qualité de l’information est alors supérieure. Finalement, nous avons une applicatio mobile pour rejoindre les gens où ils sont et quand ils le veulent.
Q Quels sont les désavantages?

RCe sont les mêmes lacunes qu'avec les sondages téléphoniques. Étant donné que l’on ne peut pas rejoindre toute la population, les sondages ne sont plus probabilistes, ce qui veut dire qu’on ne peut pas utiliser la marge d’erreur.
Q Est-ce que l'information recueillie est plus précise?

RNettement. On le voit lorsqu’on fait des sondages de consommation, des mesures de cotes d’écoute télévisée ou des sondages politiques, la mesure est plus précise.

Q Est-ce la première élection où vous utilisez la méthode Internet?
RNous avons utilisé Internet lors des trois dernières élections au Québec. Soit, durant les élections provinciales de 2007 et 2008, et durant les élections fédérales de 2011. On s’est rendu compte que l’on était beaucoup plus précis. Bientôt, tous les sondages seront faits par Internet.
– Propos recueillis par Nicolas Lachance, Le Journal de Québec
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