Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le PQ propose une charte de la laïcité (VIDÉO)

Le PQ propose une charte de la laïcité

Au jour 15 de la campagne électorale, le Parti québécois a remis le thème des accommodements raisonnables à l'avant-plan, mardi, à Trois-Rivières, à une cinquantaine de kilomètres d'Hérouxville, dont le code de vie à l'intention des nouveaux arrivants avait fait grand bruit en 2007.

Accusant le gouvernement libéral de n'avoir rien fait dans ce dossier, la chef de la formation, Pauline Marois, a promis de faire adopter une charte de la laïcité dans les services publics advenant l'élection de son parti.

Accompagnée de candidats de la région, Pauline Marois en a fait l'annonce dans la circonscription de Maskinongé. L'auteure et militante anti-islamiste Djemila Benhabib, qui fait depuis des années de la laïcité un cheval de bataille et qui se présente dans la circonscription voisine de Trois-Rivières, était parmi les candidats à ses côtés.

La charte reposerait sur les principes de neutralité de l'État et de prépondérance de l'égalité entre les femmes et les hommes. Estimant qu'elle « répondra vraiment aux inquiétudes des Québécois en matière d'accommodements raisonnables », Pauline Marois a ajouté qu'elle aurait « force de loi ».

La liberté de religion ne pourrait pas être invoquée pour enfreindre l'égalité hommes-femmes ni pour nuire au bon fonctionnement des institutions publiques et parapubliques.

En vertu de cette charte, les fonctionnaires ne pourraient pas porter de signes religieux ostentatoires.

Crucifix à l'Assemblée nationale: le PQ persiste et signe

Pas question, toutefois, de retirer le crucifix à l'Assemblée nationale.

Connue pour ses prises de position pour la laïcité, Mme Benhabib avait déjà pris position en faveur de son retrait. L'auteure de Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident et Ma vie à contre-Coran, écrit en réaction aux conclusions de la commission Bouchard-Taylor sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles, .

Sans préciser les délais de l'éventuelle adoption de la charte, la chef péquiste a affirmé que ce serait « le plus rapidement possible » au cours d'un premier mandat.

Interrogée sur son intention de recourir éventuellement à la clause dérogatoire si la charte de la laïcité était jugée contraire à la Charte canadienne des droits et libertés, Pauline Marois a répondu « absolument, sans aucune réserve ». « Si elle devait être contestée - pour l'instant, c'est une question hypothétique -, nous ferons la bataille qu'il faut parce que nous croyons que c'est essentiel pour notre vouloir-vivre collectif », a-t-elle déclaré, précisant que la liberté de religion serait aussi incluse dans la charte.

Plus de détails suivront.

Pour me joindre :

sophie-helene.lebeuf@radio-canada.ca

INOLTRE SU HUFFPOST

Pauline Marois en campagne

Pauline Marois et sa candidate Djemila Benhabib, victime de racisme de la part du maire de Saguenay Jean Tremblay

Les chefs en campagne

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.