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Legault veut donner un coup de pouce pour l'achat d'une première maison

Legault veut donner un coup de pouce pour l'achat d'une première maison
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LÉVIS, Qc - Se défendant d'encourager les Québécois à s'endetter, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a promis un crédit d'impôt pour aider les jeunes familles de la classe moyenne à acheter leur première maison.

Le crédit d'impôt de 1000 $ serait accessible aux familles avec au moins un enfant qui achètent une propriété.

«Un coup de pouce additionnel pour les jeunes familles», a déclaré le chef de la CAQ, mardi, devant une maison en construction, dans les environs de Lévis.

Car il est de plus en plus difficile de devenir propriétaire, a-t-il souligné.

Le crédit devrait permettre de compenser en partie pour les nombreux frais afférents à l'achat d'une maison, comme la taxe de bienvenue et les frais de notaire, a déclaré François Legault.

Ces frais atteindraient trois ou quatre pour cent du prix d'achat de la propriété, selon lui.

Il ne veut toutefois pas abolir la taxe de bienvenue pour tous. Car il veut cibler spécifiquement les familles de la classe moyenne et non pas celles qui ont les moyens d'acheter une maison cossue.

Le chef de la CAQ évalue le coût de ce crédit d'impôt à 23 millions $.

«Ce n'est pas une mesure qui coûte très cher», estime-t-il.

François Legault a néanmoins dû se défendre d'encourager les familles à s'endetter.

«Oui, les Québécois sont très endettés, mais il faut faire la différence entre une hypothèque et l'endettement pour payer des dépenses courantes», a-t-il dit.

Grâce aux taux d'intérêt très bas des dernières années, de nombreuses familles ont acheté une propriété qu'elles pourraient bien ne plus avoir les moyens de payer advenant une hausse des taux d'intérêt.

Malgré cela, le chef caquiste ne croit pas que son annonce du jour va empirer la situation.

«On a actuellement des mesures pour s'assurer que, quand un couple contracte une hypothèque, il a la capacité de rembourser cette hypothèque», a-t-il dit, faisant référence aux modifications récentes apportées par le gouvernement fédéral aux règles qui régissent l'octroi de prêts hypothécaires.

«Par contre, d'avoir un coup de pouce, ça peut juste aider», a-t-il ajouté, défendant sa proposition.

De plus, pour M. Legault, cette mesure vise d'une certaine façon à favoriser l'épargne, puisqu'une propriété est un actif, souvent le plus important bien du patrimoine familial.

Mais le chef caquiste trouve néanmoins qu'au Québec, «on vit au-dessus de nos moyens».

C'est justement ce que lui reprochent ses adversaires politiques.

La quantité de promesses faites par M. Legault depuis le début de la campagne a notamment fait de lui la cible des autres chefs de parti qui l'accusent de dépenser sans compter.

La semaine dernière, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, a demandé où M. Legault a trouvé son arbre qui fait «pousser de l'argent» et le chef libéral, Jean Charest, a soutenu que M. Legault «joue au casino avec l'argent des contribuables».

Se faisant aussi reprocher de ne pas encore avoir déposé son cadre financier pour financer tous ses engagements — qu'il promet cependant cette semaine — M. Legault a répliqué que Jean Charest tardait lui-même à le faire.

Le chef de la CAQ est toutefois catégorique: son cadre financier sera équilibré.

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