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Crise du homard au Nouveau-Brunswick: entente entre les pêcheurs, les usines et la province

Crise du homard au N-B: ils ont eu chaud
AP

FREDERICTON - La crise provoquée par la baisse des prix du homard au Nouveau-Brunswick en raison de l'importation de crustacés bon marché des États-Unis a pris fin samedi grâce à une entente conclue entre les pêcheurs, les usines de transformation des produits de la mer et le gouvernement de la province.

Le directeur général de l'Union des pêcheurs des Maritimes (UPM), Christian Brun, a déclaré qu'il avait fallu une semaine aux parties intéressées pour en arriver à un accord, mais qu'une entente de principe avait été rédigée vendredi soir et approuvée par une majorité de pêcheurs samedi matin.

Le conflit a atteint un point critique au cours de la dernière semaine lorsque des pêcheurs ont manifesté devant des usines de transformation à Cap-Pélé et à Shédiac, en plus d'empêcher des camions de livrer des homards provenant du Maine à trois installations.

Il y a plus d'une semaine, les transformateurs avaient accepté de payer un minimum de 2,50 $ la livre pour les homards destinés à la transformation et de 3 $ la livre pour ceux vendus vivants au marché, mais le syndicat avait soutenu que ce n'était pas suffisant.

M. Brun a expliqué que, après plusieurs saisons de prix bas, les pêcheurs avaient besoin de recevoir 4 $ la livre pour toutes leurs prises afin de rentabiliser leur travail.

Le gouvernement provincial ayant refusé de compenser le manque à gagner des pêcheurs, ces derniers ont continué à manifester jusqu'à ce qu'un tribunal accorde une injonction à neuf usines de transformation jeudi, leur permettant ainsi de reprendre leurs activités.

La crise a éprouvé les relations entre le Nouveau-Brunswick et l'État du Maine, où la sénatrice républicaine Olympia Snowe a demandé à la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, d'aborder le sujet avec le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird.

Christian Brun a révélé que les transformateurs et le syndicat verseraient chacun 25 cents de plus par livre pour tous les homards. Les prix passeront donc à 3 $ la livre pour les crustacés destinés à la transformation et à 3,50 $ la livre pour ceux vendus vivants au marché.

Selon M. Brun, l'UPM profitera du prolongement d'un programme de prêts par le gouvernement du Nouveau-Brunswick pour emprunter de l'argent afin de couvrir cette dépense imprévue.

L'accord n'est valable que pour la présente saison de pêche, qui s'amorcera lundi dans le détroit de Northumberland au sud du golfe Saint-Laurent, théâtre du conflit.

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