Au lendemain de sa présentation comme candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ), Jacques Duchesneau a commis une première bourde. En entrevue avec Paul Arcand au 98.5 FM, il a soutenu qu'il aurait le pouvoir de nommer lui-même des ministres.
«Je suis aussi ministre délégué au premier ministre. Il n’était pas question que je sois un vice-premier ministre comme on l’a connu depuis 30 ans, c’est-à-dire une fonction qui est un peu honorifique. J’ai la responsabilité de ces ministères-là, avec possibilité de nommer les ministres. Par-dessus cela, je suis responsable de la lutte à la corruption. Je suis un peu le chef d’orchestre.»
Cela revenait à dire qu'il aurait des pouvoirs habituellement réservés au premier ministre dans un gouvernement caquiste, qu'il aurait des fonctions beaucoup plus larges que celle d'assurer le respect de l'intégrité au sein des ministères des Transports, des Ressources naturelles, des Affaires municipales et de la Sécurité publique.
Il n'y a qu'un patron à la CAQ
En point de presse en matinée, le chef de la CAQ, François Legault, a rapidement rabroué son candidat, précisant que l'ancien dirigeant de l'unité anticollusion sera «consulté» lors de la nomination de ministres, mais qu'il n'aurait pas le pouvoir de les nommer.
Il a rappelé que c'est la prérogative du premier ministre de nommer ses ministres. «Il n'y a qu'un patron» à la CAQ, a fait valoir le chef caquiste. Il a ajouté que, malgré ce rappel à l'ordre, M. Duchesneau et lui feraient une «équipe d'enfer».
En conférence de presse, le chef libéral Jean Charest a tourné l'affaire en dérision par la suite, affirmant que «Jacques Duchesneau fera les cocktails, et François Legault s'occupera du compte Twitter».
Avec La Presse canadienne
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