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Plongeon trois mètres: Heymans et Abel n'accèdent pas au podium

Déçues, mais fières de leur performance
CP

LONDRES - La dernière épreuve olympique d'Émilie Heymans ne sera assurément pas la première qui lui viendra à l'esprit quand elle se remémorera ses quatre participations aux Jeux olympiques.

La plongeuse âgée de 30 ans s'est d'ailleurs attardée au bilan de sa carrière plutôt qu'à la 12e — et dernière — place qu'elle a obtenue, dimanche, au terme de la finale au tremplin de trois mètres des Jeux de Londres.

Jennifer Abel, dauphine de Heymans, a pris le sixième rang, avec 343,00 points, à l'issue de ses cinq plongeons. Heymans n'a pu faire mieux qu'une récolte de 295,20 points.

Même si elles représentaient chacune un espoir de médailles, les Québécoises médaillées de bronze de l'épreuve en synchro, dimanche dernier, n'ont jamais été dans le coup.

Comme prévu, les deux Chinoises en lice ont survolé la compétition. Wu Minxia l'a emporté avec un impressionnant total de 414,00 points, tandis que sa compatriote He Zi a décroché la médaille d'argent avec 379,20 points. La Mexicaine Laura Sanchez Soto a complété le podium (362,40).

Wu Minxia est finalement montée sur la plus haute marche du podium olympique, après avoir fini trosième en 2008 et deuxième en 2004.

Satisfaite

C'était la neuvième finale olympique de Heymans, et il s'agit de son pire résultat. En 2004, à Athènes, elle avait pris le 10e rang de l'épreuve au tremplin. Elle avait alors jugé très sévèrement sa performance, en déclarant qu'elle avait 'choké'. L'étiquette lui était restée jusqu'à ce qu'elle gagne la médaille d'argent à l'épreuve individuelle, quatre ans plus tard, à Pékin.

Dimanche, l'athlète de Saint-Lambert, sur la rive-sud de Montréal, a pris son résultat avec un grain de sel.

«Je ne dois pas trop porter attention à l'épreuve d'aujourd'hui. Je dois regarder l'ensemble de mes quatre Jeux olympiques, mettre l'accent sur mes quatre médailles en quatre Jeux», a-t-elle affirmé.

Heymans, née à Bruxelles, en Belgique, pourra tout à fait repartir de Londres animée de la satisfaction du devoir accompli.

Elle est la seule plongeuse de l'histoire ayant gagné une médaille dans quatre Jeux de suite. Avant celles de cette année et de 2008, Heymans avait remporté une médaille de bronze en synchro à la tour avec Blythe Hartley en 2004 et une d'argent de nouveau en synchro à la tour avec Anne Montminy en 2000.

L'Italienne Tania Cagnotto doit sûrement l'envier davantage depuis dimanche, elle qui a vu la médaille de bronze lui filer des doigts par 20 centièmes de point. Cagnotto tentait de remporter une première médaille olympique, à ses quatrièmes Jeux.

«Ce qui me rend le plus fière, c'est réellement d'avoir été dans les meilleures au monde pendant plusieurs années. Peu de filles peuvent dire ça», a résumé Heymans, en disant que le sport avait beaucoup évolué depuis ses débuts, surtout en ce qui a trait au coefficient de difficulté des sauts.

Fatiguée

Heymans s'est sortie de la compétition en ratant son deuxième saut, un triple périlleux et demi avant.

«Encore celui-là!», a-t-elle lancé. «Les trois dernières journées ont été longues et j'ai manqué d'énergie et de concentration. Je n'avais pas un bon rythme. Je n'étais pas fluide», a-t-elle par la suite expliqué.

Abel a manqué son troisième plongeon, un double périlleux et demi renversé, au moment où elle occupait le quatrième rang après deux tours.

«J'ai connu des hauts et des bas, mais plus de hauts. Même mon troisième plongeon n'a pas été totalement raté, a-t-elle analysé. Je suis vraiment contente des quatre autres plongeons solides que j'ai faits, et fière de ce que j'ai accompli.»

Plus jeune concurrente en finale à l'âge de 20 ans, la Montréalaise a mentionné que c'est le métier qui rentre pour elle.

«Si on regarde l'âge des filles en finale, ça se situait à environ 25 ans et plus. C'étaient des filles très expérimentées.

«J'ai voulu montrer que je pouvais être constante et que je ne suis qu'au début de ma carrière, a continué la plongeuse d'origine haïtienne. J'ai appris que j'aime ça me battre jusqu'à la fin et que mon désir de dépassement est grand.»

Abel a admis avoir eu un pincement au coeur vers la fin de la compétition, en pensant que c'était le chant du cygne pour sa coéquipière.

«J'ai dû me ressaisir parce que les larmes me montaient aux yeux. Je me suis dit, 'non non, il ne faut pas que tu penses à ça'.»

Heymans, elle, a confié n'avoir pas du tout été émotive avant d'exécuter son dernier saut aux Jeux.

«C'était un plongeon comme un autre. J'ai simplement voulu rester concentrée sur les éléments techniques», a-t-elle dit.

Heymans va rester jusqu'à la fin des Jeux afin de savourer pleinement sa dernière expérience. Pour une fois qu'elle ne termine pas en action jusque dans les dernières journées. Elle fait bien de rester. Peut-être que le Comité olympique canadien (COC) pourrait lui confier la tâche de porte-drapeau de la délégation canadienne en vue de la cérémonie de clôture, dimanche.

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