Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Manon Briand effectue un retour avec "Liverpool", film collé sur l'actualité

Manon Briand effectue un retour avec "Liverpool", film collé sur l'actualité
Agence QMI

MONTRÉAL - On a carrément l'impression, dans les dernières minutes du film " Liverpool", de visionner une adaptation cinématographique des événements qui ont secoué le Québec au cours des derniers mois. Le dénouement de ce nouveau long métrage signé Manon Briand met en exergue la formidable puissance des réseaux sociaux, qui sont capables du meilleur comme du pire.

La réalisatrice, qui effectue un retour au grand écran après une décennie d'absence _ son dernier film, "La turbulence des fluides", est sorti en 2002 _ a pourtant rédigé son scénario il y a environ trois ans. Avant le printemps arabe, avant la crise étudiante québécoise. Elle s'était alors surtout intéressée au caractère parfois narcissique des réseaux sociaux, tout en se demandant à quoi tout cela pouvait bien mener.

"J'observais ça et je trouvais ça quand même troublant. Je me disais qu'il devrait y avoir des raisons plus nobles que l'autopromotion de se servir des réseaux sociaux. C'est un peu dans un genre de fantasme que j'ai écrit les scènes finales du film (...) et là, tout d'un coup, la réalité s'est mise à exploser devant moi", se souvient-elle.

"Au moment où elle parlait des scènes finales, tout le monde se disait que c'était un peu gros (...) Finalement, c'est drôle, parce que là, on est en plein dans l'actualité. On n'aurait pas pu espérer mieux pour ce film-là", renchérit Stéphanie Lapointe, qui porte un long métrage sur ses frêles épaules pour une toute première fois.

"Liverpool" se distingue notamment par l'audace de sa distribution. Hormis l'ancienne académicienne, les premiers rôles ont été dévolus à un jeune comédien fraîchement diplômé du Conservatoire, Charles-Alexandre Dubé, et au touche-à-tout Louis Morissette, que l'on n'a pas l'habitude de voir au grand écran.

Stéphanie Lapointe prête ses traits à Émilie, préposée au vestiaire d'une boîte branchée de Montréal, qui se retrouve plongée bien malgré elle dans une histoire abracadabrante. L'un des clients de l'établissement qui a le béguin pour elle, Thomas (Charles-Alexandre Dubé), lui prêtera main-forte, mais ensemble, ils trouveront sur leur chemin l'ambitieux David (Louis

Morissette), cadre au sein d'une compagnie de transport maritime qui baigne dans des histoires louches.

"Pour le personnage de David, c'est venu très tôt, se rappelle Manon Briand. J'ai vu tout de suite en Louis (Morissette) quelque chose du personnage, c'est-à-dire une fragilité et une arrogance. Très vite, j'ai rêvé de lui."

La réalisatrice a opté pour Stéphanie Lapointe et Charles-Alexandre Dubé après avoir vu les deux à l'oeuvre lors d'une audition conjointe.

"Ultimement, ce dont j'avais besoin, c'était d'un couple. Donc, je dirais que Stéphanie (Lapointe) a pu exister dans le personnage à partir du moment où Charles-Alexandre Dubé est apparu. Quand j'ai mis les deux ensemble, là, j'ai su que le couple existait et qu'il était crédible", relate la cinéaste.

"Liverpool" sortira en salles le 3 août.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.