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Justice: l'ex-juge Jacques Delisle reste en prison

Il reste en prison
CP

La Cour d'appel refuse de libérer l'ex-juge Jacques Delisle en attendant la suite des procédures devant le tribunal. Le juge Richard Wagner a rejeté vendredi après-midi la demande de l'avocat de l'homme de 77 ans pour lui accorder sa libération.

Me Jacques Larochelle avait présenté sa requête devant la Cour d'appel à Montréal, mercredi dernier, afin de demander l'acquittement de son client, sinon la tenue d'un nouveau procès. L'avocat souhaitait aussi la libération immédiate de l'ex-juge en attendant l'audition de la cause faisant valoir qu'il ne représentait aucun risque pour la société.

La Couronne s'est opposée à la remise en liberté de Jacques Delisle notamment parce qu'une autre accusation de possession d'une arme prohibée pèse contre lui.

Dans sa décision, le juge Wagner a rappelé que Jacques Delisle a été reconnu coupable du crime le plus grave du Code criminel.

L'ex-juge a été reconnu coupable par un jury du meurtre prémédité de sa femme Nicole Rainville. Jacques Delisle purge une peine de prison à perpétuité depuis le 14 juin.

Le procureur de la Couronne, Steve Magnan, n'a pas tardé à réagir à la décision du juge Wagner.

« On comprend que le juge a fait l'exercice de pondération qui était requis. La décision qui a été rendue est en conformité avec la preuve et les prétentions qu'on avait. Alors, on est très satisfaits du jugement qui a été rendu », a-t-il affirmé.

« Dans ce cas-ci, la défense avait à démontrer le sérieux des motifs qu'ils invoqueront en appel et le juge n'a pas été convaincu que ces motifs étaient suffisamment sérieux pour contrebalancer justement la preuve qui a été présentée. Il a décidé de garder monsieur en détention pour maintenir l'intégrité du système judiciaire et la confiance du public dans ce système judiciaire », a ajouté Me Magnan.

Ce dernier a indiqué que le jury avait travaillé très fort dans ce procès. « Le procès a été long. Il faut avoir beaucoup de respect pour les procès devant jury et pour les gens qui agissent comme membres dans un jury. »

Selon l'avocat criminaliste Marco Labrie, le critère majeur de décision n'était pas le risque que l'accusé devienne un fugitif, mais plutôt de s'assurer que le public ne perde pas confiance en la justice en libérant le juge à la retraite. « On savait qu'il n'existait pas, ce risque-là [de fuir]. C'était clair que les moyens d'appel étaient sérieux. Est-ce que sa remise en liberté était contraire à l'intérêt public? La Cour d'appel dit oui, compte tenu des circonstances », a-t-il soutenu.

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