Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Fuite de pétrole: une agence américaine suggère une amende de 3,7 M$ contre Enbridge

Une amende de 3,7 millions $ contre Enbridge?
AP

Deux ans après le déversement de 20 000 barils de pétrole dans la rivière Kalamazoo, au Michigan, un organisme de surveillance des États-Unis suggère d'imposer une sanction civile de 3,7 millions de dollars à l'encontre de la société canadienne Enbridge (TSX:ENB).

Le 25 juillet 2010, un bris d'oléoduc appartenant à la société de Calgary avait engendré la fuite de plus de 3 millions de litres de pétrole dans la rivière Kalamazoo et l'un de ses affluents.

Une agence rattachée au Bureau américain de la sécurité des transports dénombre 24 transgressions des normes, incluant l'incapacité de régler des problèmes de corrosion qui auraient été découverts dès 2004 dans les joints de conduite endommagés.

L'agence soutient aussi que l'entreprise de Calgary avait été incapable de détecter la rupture de l'oléoduc, et ce, 17 heures après qu'elle soit survenue lors d'un arrêt planifié des activités. En fait, des employés d'Enbridge ont, à deux reprises, réactivé l'oléoduc même s'ils avaient reçu de nombreuses alertes et « des indications de conditions d'opérations anormales » à son centre de contrôle.

Le pétrole s'est donc déversé dans la rivière parce que les contrôleurs du pipeline n'arrivaient pas à s'entendre sur le fait qu'une fuite se produisait et ignoraient les alarmes qui auraient permis de l'arrêter en 10 minutes. Une section du pipeline de la largeur d'un autobus s'est brisée, laissant couler le pétrole qui s'est répandu sur 60 km dans les eaux de la rivière Kalamazoo.

Enbridge aura 30 jours pour répondre aux conclusions de l'agence américaine. Elle pourrait accepter de payer l'amende suggérée ou bien de demander la tenue d'une audience devant un juge administratif.

Il y a deux semaines, 230 000 litres de pétrole se sont échappés d'un oléoduc d'Enbridge en Alberta, au moment où une guerre de relations publiques s'effectue entre la pétrolière et les opposants au projet Northern Gateway dans le nord de la Colombie-Britannique.

Le militant de Greenpeace Mike Hudema a estimé la semaine dernière que « ces événements ont amplifié l'opposition au projet de pipeline parce qu'ils montrent les piètres performances de la compagnie en matière de fuite ».

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.