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Québec: le ministre des Transports Pierre Moreau s'explique sur Mercier et Viger

Le contrat pour la réfection du pont Mercier annulé
PC

MONTRÉAL - Le ministre des Transports du Québec, Pierre Moreau, a confirmé vendredi l'annulation du contrat de 102 millions $ accordé au consortium Pomerleau/Dematthieu&Bard pour la réfection du pont Mercier.

Il a également réitéré le désir du gouvernement québécois de poursuivre en justice les firmes soupçonnées d'être responsable de la chute de paralumes dans le tunnel Viger, l'an dernier.

Lors d'une entrevue accordée à La Presse Canadienne, M. Moreau a indiqué que le tablier proposé pour le pont Mercier était trop lourd, et que les mesures proposées n'étaient pas compatibles avec la structure de l'ouvrage. Le ministre fait également état de coûts supplémentaires de 24 millions $ associés à cette option.

Selon le ministre, en vertu de ces plans, le ministère aurait dû consentir à cette hausse de coûts, ce qui «dénaturait» le contrat. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) va reprendre un contrat conventionnel pour s'assurer que les plans et devis qui seront confectionnés seront respectés.

Interrogé à savoir si ce changement du contrat n'allait pas retarder l'échéancier des travaux, M. Moreau rappelle que la réfection du tablier du pont n'était pas prévue avant 2013. Selon lui, ce sont les structures situées sous le pont qui feront tout d'abord l'objet d'une remise en état. Ces travaux ne sont d'ailleurs pas interrompus, a dit M. Moreau, qui croit que les travaux sur le tablier devraient malgré tout pouvoir débuter l'an prochain.

Aux yeux du ministre, des délais additionnels vont nécessairement découler de cette reprise des procédures, mais ces délais ne devraient pas complètement dénaturer l'échéancier.

M. Moreau précise par ailleurs que le MTQ négocie actuellement avec Pomerleau pour négocier l'indemnisation de la firme en raison de l'annulation du contrat.

Le ministre s'est également prononcé sur l'octroi de contrats publics à des firmes soupçonnées d'être responsables de la chute de paralumes du tunnel Viger, une nouvelle qui n'est pas passée inaperçue, environ six mois après l'incident. Réitérant le désir de Québec de poursuivre les coupables en justice sur la base des conclusions d'un rapport d'expertise indépendant, le ministre a précisé que ledit rapport avait établi que la conception du tunnel avait été fautive.

Le ministère a établi la somme des dommages causés par la chute à environ 4 millions $.

M. Moreau a tenu à défendre son ministère dans ce dossier. Il a rappelé qu'il fallait respecter les délais prévus pour les procédure, a-t-il dit en parlant des poursuites qui se font attendre, avant d'ajouter que «dans le cas du gouvernement, seul le procureur général du Québec est autorisé à intenter des poursuites au nom de l'État».

Il a ajouté que «le dossier est extrêmement avancé».

En ce qui concerne l'octroi des contrats en lui-même, M. Moreau a déclaré que les firmes ayant obtenu certains contrats pour la remise en état de l'échangeur Turcot avaient simplement présenté les soumissions les plus avantageuses.

Les firmes impliquées dans la chute survenu au tunnel Viger ont reçu un avis de rendement insatisfaisant, soutient M. Moreau, ce qui les a obligées à assurer le ministère que certains correctifs ont été apportées dans leurs façons de procéder.

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