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Festival international de Jazz de Montréal : un heureux Rufus Wainwright (PHOTOS/ENTREVUE)

Festival international de Jazz de Montréal : un heureux Rufus Wainwright (PHOTOS/ENTREVUE)
Marc Young

« Le spectacle, ce soir, c’est un peu comme si tous les autres avant étaient des répétitions », avait lancé Rufus Wainwright en point de presse plus tôt durant la journée. Pari réussi, il a en effet offert une majestueuse prestation dans sa belle Montréal, ville qui l’a vu grandir et évoluer au fil de ses chansons et obstacles.

La place des Festivals était remplie. L’événement d’ouverture de la 33e édition du Festival international de jazz avait attiré une foule admirative et silencieuse. Visiblement, cette dernière était hâtive d’entendre les chansons du plus récent album de Rufus Wainwright, Out of the Game. Rapidement, on a pu sentir que ce dernier effort avait vivement évolué au fil des mois. Les mélodies étaient emmenées à un niveau supérieur, tel qu’assurait l’artiste quelques heures avant sa prestation. « Le band est vraiment devenu comme un autre univers pour ces pièces et moi, je suis toujours très concerné avec l’aspect ‘live’ de ma carrière. J’adore l’enregistrement et c’est à ce point mon album favori, mais je veux toujours que les choses soient mieux que les enregistrements, et c’est comme ça qu’il faut que ça soit! »

Des chandeliers, des drapés de velours rouges, des étoiles bleues scintillantes en arrière-plan, la scène était magnifiquement décorée. La plus bel ornement ? Rufus Wainwright lui-même, qui voulant appuyer le mouvement étudiant, s’était vêtu de rouge ! On aurait dit un superbe patineur artistique avec son pull à paillettes ! Toujours par son authenticité, son fascinant bordel intellectuel qu’on lui connaît, le chanteur a entraîné le public dans son univers rêveur. Il a aussi permis aux fans de découvrir ou redécouvrir sa grande famille. Martha Wainwright ainsi qu’Anna et Jane, les soeurs de sa mère (Kate McGarrigle) sont montées sur scène pour interpréter Entre la jeunesse et la sagesse.

Moments délectables, son détestable

L’assistance a eu droit à plusieurs moments forts durant cette soirée. Notons parmi ceux-ci, One Man Guy, un titre de son père, que Rufus a joué aux côtés du guitariste et chanteur Teddy Thompson. Accompagné par sa « sœur belle » Martha, il a aussi repris Je reviendrai à Montréal, classique de Charlebois. Tous entonnaient la chanson à tue-tête. Out of the Game, Perfect Man, Hallelujah (en rappel), chaque pièce envoyait une dose de frissons. Seul hic… Cette dose de frissons était trop souvent gâchée par les problèmes de son. Les haut-parleurs donnaient l’impression que l’on était en 1999 et que l’on endurait un disque qui saute. Malheureusement, on aurait bien voulu souffler sur le disque pour enlever la poussière et reprendre l’écoute… Il en était impossible. Le problème a perduré tout au long du concert, les moments de répit étaient trop courts. « Parfois, ça peut être l’enfer », disait Rufus en entrevue, au sujet de la technique des spectacles extérieurs. À certains endroits dans la foule, ça l’était !

Pourquoi pas avant ?

«J’ai toujours un peu rêvé de cette soirée», racontait l’artiste en entrevue. Et pourtant, même si l’organisation du festival n’en était pas à sa première approche, Rufus Wainwright n’avait jamais accepté de jouer pour le festival. Pourquoi ? «Je voulais jouer sur la grande scène, vous savez !», avait-t-il rétorqué en riant. Avec son humour habituel et sa personnalité fougueuse, il a laissé savoir qu’il aime être «fashionably late», que les derniers à arriver au party sont toujours les plus cools de toute façon. Alors, valait mieux tard que jamais !

Pourquoi fallait-il en profiter ce soir ?

Pour les adeptes incontestés de Rufus Wainwright, espérons que vous avez grandement apprécié l’événement puisque l’artiste s’éloignera possiblement des projecteurs pour s’occuper de la nouvelle venue dans la famille, Viva Katherine Wainwright Cohen. «Je veux avoir plus de temps pour être avec elle, alors c’est bien que le festival soit là ! Ce ne sera pas mon dernier spectacle, mais durant les prochaines années je vais sûrement changer ma vie pour accommoder ma fille ». De plus, Rufus Wainwright se mariera très prochainement à son copain Jorn Weisbrodt.

Un film musical

Impossible de l’arrêter! Rufus Wainwright a toujours une nouvelle idée en tête! En entrevue, l’auteur-compositeur-interprète a également validé certaines rumeurs qui planaient sur la préparation d’un film musical dans lequel seront utilisées des pièces composées depuis déjà quelques années. « C’est vaguement basé sur ma vie », expliquait Rufus. Il ne s’agira pas d’un film précisément factuel ou biographique. Cela mettra plutôt de l’avant le mythique Rufus, le personnage Rufus Wainwright. Parce que oui, le mystère dure toujours avec lui…

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