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La candidature de Raymond Archambault provoque des démissions dans l'exécutif péquiste de Groulx

La candidature de Raymond Archambault provoque un tollé
CP

QUÉBEC - Plus de la moitié des membres de l'exécutif du Parti québécois de la circonscription de Groulx ont claqué la porte, mercredi, pour protester contre la candidature du président national du parti, Raymond Archambault, qui représentera le PQ aux prochaines élections.

Quelques heures avant l'investiture de M. Archambault, en compagnie de la chef Pauline Marois, Mario Charron, a annoncé sa démission et celle de cinq autres membres de son exécutif comptant 10 personnes.

M. Charron a déploré que l'exécutif national ait imposé la candidature de M. Archambault. Le président démissionnaire a soutenu que l'exécutif national a modifié les règles des candidatures pour permettre à M. Archambault de déposer son bulletin seulement à la permanence du PQ, alors qu'elle aurait dû l'être aussi auprès de l'exécutif local.

«Il y a d'autre monde qui ont suivi et qui pensent que Raymond Archambault a passé outre les statuts et règlements, qu'il a changé les règlements en cours pour être élu», a-t-il dit dans une entrevue à La Presse Canadienne.

M. Charron a affirmé qu'il n'avait jamais eu l'intention de travailler pour M. Archambault, un ancien lecteur de nouvelles à Radio-Canada, qui bénéficie du soutien de Mme Marois.

«Je prends la décision de démissionner du poste de président du Parti québécois de Groulx suite au retrait de Pierre Descôteaux à l'investiture du comté et à l'élection de Raymond Archambault, avec qui je n'ai ai aucune affinité ni confiance», a-t-il dit.

M. Charron appuyait plutôt M. Descôteaux, un ancien député libéral de Groulx et un fédéraliste converti à la souveraineté, qui a annoncé mardi qu'il renonçait à briguer la candidature, ouvrant la voie au couronnement de M. Archambault.

«Il y a des gens parfois qui sont déçus et mécontents, ils l'ont exprimé, mais c'est quatre personnes», a fait valoir Mme Marois, en marge de l'investiture tenue en soirée à Sainte-Thérèse.

Lors d'une entrevue, un porte-parole du PQ, Manuel Dionne, avait tenté de minimiser les départs en affirmant que l'organisation électorale péquiste ne reposait pas sur l'exécutif, que l'épouse et la fille de M. Charron ont aussi quitté mercredi.

Selon M. Dionne, la majorité des membres péquistes dans Groulx sont favorables à M. Archambault.

«Il y a un président, sa femme, sa fille, qui appuyaient M. Descôteaux, qui avait lui-même voulu être candidat, qui, poussés par l'amertume, probablement, a décidé de prendre la décision qu'il a prise, a-t-il dit. Mais il y a d'autre monde qui sont prêts depuis longtemps à prendre la relève.»

M. Charron avait lui-même annoncé sa candidature avant de se ranger derrière celle de M. Descôteaux. Le président démissionnaire a expliqué que le recrutement d'un ancien libéral lui apparaissait comme un beau coup de filet.

M. Charron, qui restera membre du PQ, a affirmé que son objectif n'était pas de nuire à son parti mais plutôt d'exprimer la voix des membres, qu'il estime plus favorables à la candidature de M. Descôteaux qu'à celle de M. Archambault.

«Pierre Descôteaux gagnait l'investiture dans Groulx ce (mercredi) soir», a-t-il dit en s'appuyant sur du pointage téléphonique.

Par ailleurs, Mme Marois a convoqué la presse, jeudi, en compagnie du député Sylvain Simard qui, selon des reportages, annoncera son départ de la vie politique.

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