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Une nouvelle fonction Facebook encourage les utilisateurs à devenir donneurs d'organes

Quand Facebook encourage le don d'organes
AFP

Jusqu'à présent sur Facebook, on pouvait faire appel à ses amis et à leur réseau pour trouver un logement ou un travail. Désormais, on peut aussi chercher un rein ou un foie. Mark Zuckerberg a en effet annoncé mardi 19 juin, une nouvelle fonctionnalité de son réseau social qui incite les utilisateurs à devenir donneurs d'organes.

Voici ce qu'on peut lire sur le site aux 900 millions de membres :

"Plus de 114.000 américains et des millions de personnes dans le monde sont en attente d'une greffe du cœur, du rein ou du foie. Parmi toutes ces personnes, de nombreuses (18 en moyenne par jour) mourront par manque de donneurs d'organes. Selon les experts médicaux, une plus grande sensibilisation autour du don d'organes pourrait aider à résoudre ce problème.

Dans la section Évènements marquants de votre journal, vous pouvez désormais indiquer votre volonté de devenir donneur d'organes et indiquer quand, où et pourquoi vous avez fait ce choix. Si vous n'êtes pas enregistré officiellement comme donneur d'organes, inscrivez-vous auprès des autorités compétentes."

6.000 personnes en une seule journée

Le HuffPost américain explique que cette nouvelle option à l'initiative de Mark Zuckerberg est un moyen d'augmenter le nombre de donneurs potentiels. Car il ne s'agit pas seulement d'indiquer à ses amis son initiative via son statut, mais plutôt d'encourager les gens à s'inscrire officiellement sur les registres de donneurs.

Et les premiers résultats sont plutôt positifs. Selon Donate Life America, institut qui promeut le don et qui travaille avec Facebook, 6000 personnes s'étaient inscrites mardi soir dans 22 Etats différents. En temps normal, tous ces Etats réunis reçoivent moins de 400 demandes par jour. En Californie, où est implanté Facebook, 24 heures après l'annonce de Mark Zuckerberg, 3900 personnes se sont inscrites sur les listes de donneurs contre 24 par jour habituellement.

Pour l'instant cette initiative est uniquement présente aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. A quand une initative similaire en France, où 16.371 personnes étaient en attente d'une greffe d'organes en 2011?

Mais il n'y a pas que sur le réseau social que le don d'organes suscite l'émoi. En 2011, le site Twitter Stories - un blog qui relate les histoires "sympas"qui sont arrivées grâce à un tweet - a raconté ce qui est arrivé à Chris Strouth. Après avoir tweeté "M*rde, il me faut un rein", le jeune homme qui souffrait d'insuffisance rénale depuis trois ans a trouvé une personne compatible et qui lui a fait don d'un rein.

D'une manière plus large, les gestes de solidarité émaillent régulièrement le Web. Nous avons sélectionné trois histoires où twittos et autres "friends" viennent en aide à de parfaits inconnus en se mobilisant pour eux :

Elle dormait dans sa voiture, elle a été hébergée par des twittos

En décembre 2011, Gloria, une jeune femme à Paris depuis deux mois fait état de sa situation via un tweet : "Me voilà donc à vivre dans ma voiture. A 30 ans et avec un CDI ça fait mal quand même."

Malgré son CDI, elle ne trouve pas d'appartement car elle ne gagne que le Smic. Relayé par des twittos aux nombreux followers via le hashtag #HelpGloria, l'histoire fait vite le tour de l'Internet français. De nombreuses personnes que Gloria ne connaît pas se proposent de lui offrir le gîte pour quelque temps. La situation de la jeune femme remonte jusqu'aux tworeilles du ministre du logement de l'époque Benoist Apparu qui lui demande de le contacter en DM pour lui raconter son histoire. Interviewée par le site Youphil, Gloria avouait ne pas s'attendre à autant de réaction : "Je ne réalise pas. D'habitude, quand je tweete, j'ai quelques réponses seulement... C'est énorme ce qui se passe, ça fait tellement de bien, même moralement."

Elle n'a pas perdu son emploi grâce aux Twittos

Anne-Marie Costa est caissière au supermarché Cora de Mondelange. Elle s'est retrouvée accusée de vol par sa direction parce qu'elle avait récupéré un ticket de réduction jeté par un client. Sa hiérarchie a alors entamé une procédure de licenciement. La caissière s'est même retrouvée à la gendarmerie où elle a du se justifier. Relayée d'abord par les médias locaux puis nationaux, "l'injustice" s'est très vite retrouvée sur Twitter où le hashtag #Cora est arrivé en trending topics. C'est ce qu'on appelle un "bad buz" pour l'entreprise qui a du essuyer des milliers de remarques indignées des internautes. L'enseigne Cora a d'ailleurs très vite annoncé via sa page fan Facebook le retrait de la procédure de licenciement.

Entrepreneur tétraplégique, il a réglé ses problèmes de soin grâce aux Twittos

Louis Van Proosdij, 43 ans au moment de l'histoire, est entrepreneur depuis l'âge de 20 ans. Il est aussi tétraplégique depuis ses 16 ans. Il menait une vie de chef d'entreprise quasi-normale jusqu'au jour où la société de soin qui l'aidait dans ses tâches quotidiennes a décidé de changer les horaires de ses prestations. Sur son blog il dénonce le choix de cette entreprise qui l'empêche de travailler comme il l'a toujours fait. D'une part parce que les horaires des prestations ne lui permettait pas d'avoir un rythme de travail normal et d'autre part parce que d'une douche quotidienne, il s'est vu imposer un douche hebdomadaire. Ainsi écrivait-il:

"En l'état il m'est strictement impossible de travailler. Je ne peux décemment pas me présenter en rendez-vous ainsi, le cheveu gras, hirsute, et malodorant. C'est indigne !! [...] Tout mon entourage est scandalisé, me voyant ainsi négligé, les cheveux indécemment sales, alors que j'ai toujours été impeccable. [...] J'ai honte, je restreins mes sorties, je mets une casquette. Régression."

Les internautes puis quelques médias se font écho de cette histoire. Là encore, l'indignation remonte jusqu'aux sphères ministérielles. Le compte Twitter du cabinet d'Eric Besson annonce que "la solidarité ministérielle est en œuvre pour l'aider". Après plusieurs coups de fil, Louis Van Proosdij a annoncé qu'il avait réussi à avoir un interlocuteur de la société de soin afin de régler le problème.

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