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Aéroports : Ottawa demande de suspendre la surveillance audio des voyageurs

Ottawa demande de suspendre la surveillance audio des voyageurs
Rex

Devant l'inquiétude suscitée par l'installation de nouveaux équipements de surveillance aux frontières canadiennes et dans les aéroports, le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a décidé de cesser momentanément la surveillance audio des voyageurs.

Les mesures de surveillance seront étudiées par la commissaire à la protection de la vie privée afin d'en identifier les répercussions sur la vie privée, a expliqué à CBC Julie Carmichael, directrice des communications au cabinet du ministre de la Sécurité publique.

Les recommandations de la commissaire seront par la suite examinées par le gouvernement.

« Il est important que les organismes chargés de protéger les Canadiens disposent des outils nécessaires pour intercepter les contrebandiers et empêcher l'entrée au Canada des criminels et des autres individus dont on ne veut pas chez nous. Il est tout aussi important que ces outils ne portent pas atteinte à la vie privée d'une manière qui ne soit pas justifiée ni nécessaire pour assurer la sécurité », a-t-elle précisé.

Lundi, CBC révélait que l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) avait notamment installé des caméras et des microphones à l'aéroport Macdonald-Cartier d'Ottawa.

La commissaire adjointe à la vie privée, Chantal Bernier, s'est dite surprise à la lecture de rapports récents sur ces mesures. Elle a expliqué que si un ministère souhaitait implanter des mesures comme celles-ci, pouvant porter atteinte à la vie privée, il devait tout d'abord les mettre à l'étude pour évaluer leur impact.

Un porte-parole de l'ASFC, Luc Nadon, a avancé de son côté que la surveillance audio-vidéo était utilisée depuis plusieurs années et qu'il était normal que le matériel soit remplacé lors de rénovations. Il a toutefois refusé d'identifier les postes-frontières équipés de nouveaux dispositifs de surveillance, ajoutant que le public serait averti de leur présence par des affiches.

Interrogé durant la période de questions, lundi, le ministre Toews a assuré que la vie privée des « citoyens obéissant à la loi » était respectée en tout temps et que l'ASFC se servait de ces méthodes de surveillance pour dépister les trafiquants étrangers dans les aéroports canadiens.

L'ASFC a précisé que la majorité des enregistrements sont effacés après un minimum 30 jours, ceux reliés à des plaintes ou des incidents étant conservés au moins deux ans.

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