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Arabie saoudite: le prince Nayef ben Abdel Aziz est mort à 79 ans

Le prince d'Arabie saoudite est mort
AFP

ARABIE SAOUDITE - Le prince héritier d'Arabie saoudite, Nayef ben Abdel Aziz, est décédé samedi 16 juin à l'âge de 79 ans à l'étranger, a annoncé la télévision d'Etat Ekhbaria.

Sa disparition, seulement huit mois après avoir reçu ce titre, souligne le vieillissement des premiers princes de la dynastie qui dirige une puissance pétrolière de premier plan située au coeur d'une région en pleine mutation politique.

Avec la disparition du prince Nayef, personne n'est officiellement désigné pour devenir prince héritier mais son frère, le prince Salmane ben Abdel Aziz, ministre de la Défense, âgé de 76 ans, apparaît comme celui qui pourrait lui succéder.

Selon la télévision d'Etat, il sera inhumé dimanche en Arabie saoudite, après une prière pour son âme, en début de soirée, dans la grande mosquée de La Mecque, ville sainte de l'ouest de l'Arabie saoudite.

Le prince héritier s'était rendu le 26 mai à l'étranger pour y subir, selon les médias saoudiens, des examens médicaux pour la deuxième fois en moins de trois mois.

Au ministère de l'Intérieur depuis 37 ans

La télévision ne précise pas de quelle maladie il est décédé ni dans quel pays il est mort, mais il y a quelques jours des médias l'ont montré recevant des proches à Genève. Le 3 juin, son frère Ahmed ben Abdel Aziz, avait affirmé qu'il se portait bien et allait regagner bientôt le royaume.

Selon des spécialistes du royaume, il avait souffert d'un cancer. Et avant même son départ pour l'étranger, la télévision saoudienne montrait le prince Nayef la plupart du temps assis et les traits fatigués.

Le prince Nayef a été nommé fin octobre 2011, héritier du trône, après le décès de son frère, le prince Sultan. Ministre de l'Intérieur depuis 37 ans, il a supervisé la lutte contre Al-Qaïda qui avait mené des attentats sanglants dans le royaume de 2003 à 2006, obligeant ses chefs et membres à s'enfuir au Yémen.

Il était connu pour entretenir de bonnes relations avec les milieux religieux tenants de l'orthodoxie et généralement opposés à une évolution du royaume ultra-conservateur.

Tenant d'une ligne dure à l'égard de l'Iran, il avait néanmoins de solides relations dans le monde arabe. Il avait, selon des diplomates, joué un rôle dans la décision du royaume d'accueillir le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et d'envoyer des troupes à Bahreïn pour aider à la répression de la contestation animée par des chiites.

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