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La femme de Hollande soutient l'adversaire de Ségolène Royal

La femme de Hollande soutient l'adversaire de Ségolène Royal

POLÉMIQUE - La première dame, Valérie Trierweiler, a apporté un soutien surprenant ce mardi à l'adversaire de Ségolène Royal, ex-compagne de François Hollande, aux élections législatives.

Évoquant Olivier Falorni, candidat dissident dans la 1re circonscription de La Rochelle et qui affrontera Ségolène Royal au second tour des législatives, Valérie Trierweiler a pris la défense du candidat "qui n'a pas démérité et qui se bat aux côtés des rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé".

Un message évidemment interprété à l'aune de la rivalité qui oppose la première dame à Ségolène Royal, ancienne compagne de François Hollande, et qui devrait faire l'effet d'une bombe au Parti socialiste, où tous les cadres du PS, dont le président de la République, se mobilisent pour assurer l'élection de l'ancienne candidate à la présidentielle.

"Je n'ai pas de commentaire, je m'occupe des Rochelais, des électeurs de cette circonscription", a répondu Ségolène Royal à la presse après un déjeuner avec Martine Aubry du PS à La Rochelle. "Tout mon esprit, toute mon énergie, toutes mes pensées vont vers les électeurs et les projets de cette circonscription de Charente-Maritime", a-t-elle ajouté, assurant aussi faire "(son) travail avec détermination, courage".

De son côté, Martine Aubry a insisté sur l'importance du soutien apporté par François Hollande, revendiqué dans la matinée par Ségolène Royal et qui est mentionné sur sa profession de foi. "La seule chose qui nous importe, c'est le soutien de François Hollande à Ségolène Royal, il est clair, il est net", a déclaré la maire de Lille. "C'est la seule chose qui aujourd'hui compte, nous sommes en politique c'est suffisamment sérieux, la France va suffisamment mal pour qu'on en reste là" (au niveau des commentaires sur ce sujet, ndlr), a-t-elle aussi dit, appelant de nouveau au rassemblement "des forces de gauche", "de tous les républicains" pour les législatives.

Alors que l'authenticité de ce message était mise en doute, Valérie Trierweiler a fini par confirmer à l'Agence France-Presse qu'elle avait bien adressé ce message d'encouragement à Olivier Falorni. Avant cela, Vincent Glad, spécialiste du web et des réseaux sociaux, avait déjà relevé que le tweet avait tout l'air d'un vrai, le journaliste ayant détecté une erreur de typographie redondante dans les messages de Valérie Trierweiler.

Pressé de questions, le challenger de Ségolène Royal, Olivier Falorni, s'est empressé de saluer ce "message d'amitié" tout en indiquant qu'il n'avait pas été prévu. "C'est un beau message d'amitié, de soutien personnel, ça fait évidemment plaisir dans un contexte où je subis beaucoup de coups, beaucoup d'attaques injustes. Donc, voilà, je me réjouis de ce petit mot, de ce soutien amical", a déclaré Olivier Falorni devant la presse sur le port charentais.

Mais d'après l'envoyé spécial de i-Télé à La Rochelle, Valérie Trierweiler aurait prévenu Olivier Falorni de son soutien sur Twitter. Selon la même source, François Hollande aurait même donné son accord à l'envoi de ce message.

Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault a déclaré que le président François Hollande et lui-même soutenaient "à fond" la candidature de Ségolène Royal à La Rochelle, assurant que le reste n'était "que des péripéties".

Twitter et Trierweiler, une histoire compliquée

Dérapage, maladresse ou tacle politique en règle... Quoi qu'il arrive, ce message devient un nouvel épisode dans la timeline tumultueuse de Valérie Trierweiler sur Twitter. Epinglée à plusieurs reprises pour des déclarations maladroites ou décalées, la journaliste de Paris-Match avait confié dans un entretien à Femme actuelle que François Hollande lui faisait confiance sur tout "sauf sur mes tweets".

Farouchement indépendante, la compagne de François Hollande a toujours défendu son droit de s'exprimer en son nom, quand bon lui semble, comme elle l'écrivait en octobre 2011.

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