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Le titre de Bombardier s'envole après une commande évaluée à 7,3 milliards $

Le titre de Bombardier s'envole

MONTRÉAL - L'action de Bombardier (TSX:BBD.B) a gagné six pour cent mardi dans la foulée de l'annonce de ce qui pourrait bien être la plus importante commande de son histoire.

Après s'être envolé de plus de 10 pour cent en début de séance, le titre de la multinationale québécoise a finalement clôturé à 3,87 $, en hausse de 22 cents, à la Bourse de Toronto. Plus de 21 millions d'actions ont changé de mains.

Le contrat annoncé lundi soir par Bombardier Aéronautique porte sur la vente de jusqu'à 275 jets d'affaires Challenger à l'entreprise américaine NetJets. L'entente comprend des commandes fermes pour 100 appareils (75 appareils Challenger 300 et 25 Challenger 605) et des options pour 175 autres.

Aux prix courants, les commandes fermes sont évaluées à 2,6 milliards $ US. Si toutes les options devaient être exercées, la valeur totale de la commande atteindrait 7,3 milliards $ US. À cela s'ajoute une entente de soutien après-vente d'une valeur maximale de 2,3 milliards $ US, pour un total potentiel de près de 9,6 milliards $ US.

Le premier Challenger 300 de la commande ferme doit être livré en 2014, tandis que le premier Challenger 605 de NetJets devrait prendre son envol en 2015.

NetJets a également indiqué lundi son intention d'acquérir 25 jets Citation Latitude du constructeur américain Cessna pour 372,5 millions $ US, avec des options pour 125 appareils additionnels.

Danielle Boudreau, porte-parole de Bombardier Avions d'affaires, n'a pas voulu se prononcer mardi quant à l'impact potentiel du contrat sur les installations de l'entreprise dans la région montréalaise, où sont assemblés les appareils Challenger.

L'analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, a toutefois estimé que la commande pourrait entraîner une hausse de 10 pour cent de la cadence de production des Challenger à partir de 2014. Pour obtenir ce chiffre, il a étalé les 100 appareils de la commande ferme de NetJets sur une période de cinq ans.

M. Doerksen a souligné que les investisseurs s'attendaient à une commande de NetJets, mais pas d'une telle ampleur.

L'acheteur, qui appartient au conglomérat Berkshire Hathaway du célèbre multimilliardaire Warren Buffet, a sans aucun doute obtenu un bon prix pour cette méga-commande, a noté l'analyste. Celui-ci croit néanmoins que Bombardier pourra dégager des marges bénéficiaires normales sur le contrat du fait que la finition sera sensiblement la même pour tous les appareils commandés par NetJets.

La seule véritable ombre au tableau que perçoit Cameron Doerksen est la mauvaise habitude de NetJets d'annuler des commandes lorsque les conditions du marché se dégradent. L'analyste se montre cependant optimiste.

«Nous croyons que NetJets a un plan clair d'acquisition d'avions à long terme, alors nous serions surpris de voir une annulation brusque de commandes lors du prochain marché baissier», a-t-il écrit.

Les commandes que vient de placer NetJets font suite à celle que l'entreprise avait passée l'an dernier. NetJets s'était alors engagée à acheter jusqu'à 120 avions Global de Bombardier dans le cadre d'une transaction qui pourrait se chiffrer à 6,7 milliards $ US.

NetJets permet à ses clients de partager des avions d'affaires en leur vendant des plages horaires d'utilisation. L'entreprise possède une flotte de plus de 700 appareils.

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