Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Air Canada s'entend avec Aveos pour faciliter la vente de certaines activités

Air Canada s'entend avec Aveos
PC

MONTRÉAL - Le transporteur aérien Air Canada (TSX:AC.B) a conclu une entente avec Aveos qui pourrait faciliter la vente des activités de réparation de moteurs et de composantes de la firme en faillite, mais aucun acheteur n'a témoigné d'intérêt envers les activités d'entretien de fuselage, affirment des documents juridiques.

Un rapport remis le 5 juin par le contrôleur mandaté par le tribunal pour aider à la restructuration d'Aveos indique qu'un compromis intervenu entre Air Canada et Aveos a réglé plusieurs problèmes auxquels étaient confrontés les anciens partenaires.

Jean Poirier, vice-président du local 1751 de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale, estime qu'il s'agit d'une bonne nouvelle en soi, mais qui ne change rien au quotidien des travailleurs qui ont perdu leur emploi.

Le syndicat est également déçu de voir qu'il n'y a aucune garantie et que l'entente ne parle aucunement du travail effectué dans les garages d'Aveos, où se faisaient les activités de révision. Ces tâches, selon Jean Poirier, sont celles concernées par la Loi sur Air Canada.

Selon le rapport du contrôleur, l'entente conclue avec Air Canada fait en sorte qu'il y a une «probabilité plus importante» de voir les activités de moteurs et de composantes d'Aveos être vendues à une entreprise qui pourrait les relancer. Cette probabilité est fondée sur l'appui du plus important client d'Aveos: Air Canada. Le rapport prévient toutefois que de nombreux risques subsistent.

L'entente entre Air Canada et Aveos comprend aussi un nouveau contrat exclusif pour l'entretien des moteurs jusqu'en 2018.

Le plus important transporteur aérien du pays a aussi accepté de lancer un appel d'offres pour un millier de composantes entretenues par Aveos. Les travaux prévus par ce contrat d'une durée de 5 à 10 ans devraient être effectués dans les installations d'Aveos.

«Je ne peux pas dire qu'il s'agit d'une mauvaise nouvelle, a mentionné Jean Poirier. Si Air Canada est prête à garder des contrats, c'est une bonne nouvelle, mais encore faut-il voir quels sont les contrats en question. Jusqu'ici, je n'ai rien vu de garanti.»

Le syndicat demeure en contact avec le gouvernement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ, mais n'est pas assis à la table avec les possibles investisseurs.

Quand à l'état des syndiqués laissés en plan avec la fermeture d'Aveos, environ un travailleur sur quatre a pu se trouver un nouveau poste jusqu'ici.

«Environ 500 personne sur les 2000 touchées ont pu se replacer chez Bombardier, d'autres à l'extérieur du secteur aéronautique, dont Hydro-Québec et l'industrie de la construction. La grande majorité est toutefois toujours au chômage», a indiqué M. Poirier.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.