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Restes humains à Vancouver : l'enquête est transférée à Montréal

Restes humains à Vancouver : l'enquête est transférée à Montréal
PC

Les policiers de Vancouver confient leur enquête sur la découverte de restes humains au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Deux colis contenant respectivement un pied et une main ont été reçus par deux écoles de la métropole britanno-colombienne, mardi. Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM, a indiqué mercredi que ces deux colis étaient en provenance de Montréal.

De son côté, la police de Vancouver a précisé avoir pris la décision de transférer l'enquête à ses collègues montréalais tard mardi soir, après avoir observé des similitudes entre les colis reçus par les écoles et ceux découverts plus tôt cette semaine dans l'est du Canada. Ces similitudes concernaient l'emballage et les adresses inscrites sur les boîtes reçues à Vancouver.

Les policiers de Vancouver ont aussi indiqué que les restes humains reçus allaient être envoyés à Montréal au cours de la journée mercredi.

Par ailleurs, un pied découvert mercredi matin par un passant dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, s'est avéré être un faux, selon les enquêteurs qui se sont rendus sur place.

Un lien avec l'affaire Magnotta?

Ces découvertes surviennent alors que le SPVM poursuit son enquête sur le meurtre d'un étudiant chinois à Montréal, dont Luka Rocco Magnotta est accusé.

Ce dernier aurait envoyé un pied de sa victime au Parti conservateur à Ottawa et une main au Parti libéral, mais ce dernier colis aurait été intercepté par Postes Canada.

Luka Rocco Magnotta, 29 ans, est détenu à Berlin, en Allemagne, en attente de son extradition au Canada.

Rappel des faits de mardi soir

VANCOUVER - Des colis contenant une main et un pied humains ont été livrés à deux écoles de Vancouver, ont annoncé les autorités policières de la ville mardi après-midi.

Cependant, le chef adjoint Warren Lemcke disait ne pas pouvoir préciser si ces colis sont liés au corps démembré d'un étudiant chinois, Jun Lin, découvert à Montréal la semaine dernière. Il a toutefois reconnu que des collègues des deux corps policiers s'étaient parlés.

Les autorités policières ont indiqué qu'un colis contenant une main a été ouvert vers 13 h, mardi, à l'École primaire False Creek, tout juste au sud du centre-ville.

Moins d'une heure plus tard, un pied a été trouvé par des membres du personnel de l'École St. George, une institution privée réservée aux garçons, dans le secteur ouest de Vancouver.

Selon M. Lemcke, rien n'indique que des étudiants et des membres du personnel de l'une ou l'autre de ces écoles aient été ciblés.

«Je tiens à dire que cet incident a dû être très traumatisant pour tous les gens de ces écoles qui ont ouvert ces colis. Le Service de police de Vancouver va fournir toute l'aide nécessaire par le biais de sa section des services aux victimes.»

La semaine dernière, une main a été envoyée aux quartiers généraux du Parti conservateur du Canada, tandis qu'un pied, qui devait être envoyé aux bureaux du Parti libéral du Canada, a été intercepté par des employés de Postes Canada.

L'une des mains de Jun Lin, un pied et sa tête n'ont toujours pas été retrouvés.

Luka Rocco Magnotta, l'homme soupçonné de ce sordide meurtre, doit être extradé de l'Allemagne, où il a été arrêté lundi. Des médias étrangers l'ont surnommé le «psychopathe canadien» après que des informations au sujet de l'ancien acteur pornographique eurent été dévoilées.

Les autorités policières de Vancouver ont fait savoir qu'elles recevaient l'aide du Bureau des coroners de la Colombie-Britannique afin d'identifier les restes humains. L'enquête tentera aussi de déterminer la provenance des colis.

Des périmètres ont été érigés autour des deux écoles pendant que des expertises judiciaires étaient effectuées à chaque école.

Selon Kurt Heinrich, de la Commission scolaire de Vancouver, aucun étudiant n'a vu le colis à l'École primaire False Creek. Il a ajouté que les classes auront lieu tel que prévu mercredi mais que des psychologues seront sur place pour répondre aux besoins des élèves.

«Comme vous pouvez vous en douter, c'est une situation difficile et choquante. Notre priorité est de toujours assurer un environnement calme et sécuritaire afin de protéger nos étudiants», a expliqué M. Heinrich.

À l'École St. George, le personnel a arpenté l'établissement mardi après-midi pour s'assurer que les journalistes n'entrent pas dans l'édifice et posent des questions aux policiers. La direction de l'école a cependant publié un bref communiqué de presse.

«Il n'y a aucun danger pour quiconque à l'école et nos élèves ne sont nullement affectés par cette histoire», annonçait le communiqué, affiché sur le site web de l'école.

«Nous ne sommes au courant d'aucun lien entre le colis et l'école, et à ce moment particulier, la (police de Vancouver) croit que notre établissement était une cible aléatoire.»

À ce jour, quatre colis ont été retrouvés, contenant deux pieds et deux mains humaines. "Il manque toujours une pièce, désolé de dire ça comme ça, on parle de morceaux de corps. Il manque toujours la tête", a déclaré mercredi matin le commandant Ian Lafrenière, porte-parole de la police de Montréal qui dit ignorer si ce morceau du cadavre de Lin Jun a pu être posté ailleurs.

Des vérifications sont en cours pour déterminer si un colis de ce type est toujours en transit.

(Avec PC, AFP et Radio-Canada)

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