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38e manifestation nocturne et tintamarre sur fond d'échec des négociations (PHOTOS)

38e manifestation nocturne et tintamarre sur fond d'échec des négociations (PHOTOS)

Les manifestations ont repris de plus belle, jeudi soir à Montréal et ailleurs au Québec, en opposition à la hausse des droits de scolarité et à la loi 78. Sur Internet, les appels aux rassemblements étaient d'autant plus nombreux après l'échec des négociations entre les associations étudiantes et le gouvernement, jeudi en fin d'après-midi.

À Montréal, la police faisait état peu après 22h de la convergence d'au moins trois manifestations en une seule, réunissant plusieurs milliers de personnes. La manifestation s'est terminée vers minuit 30. Deux arrestations étaient signalées en vertu de règlements municipaux, et une autre pour voie de fait sur un policier.

La manif du 31 mai

Dans l'ensemble, les gens se faisaient entendre dans le calme, avec cris et casseroles. Plusieurs arrondissements montréalais avaient organisé des rassemblements.

À Québec, où plusieurs centaines de gens ont manifesté leur grogne, des projectiles ont été lancés contre les policiers, et une arrestation a été effectuée sur la côte d'Abraham pour agression armée. Les protestataires s'étaient rassemblés devant l'Assemblée nationale, pour manifester leur mécontentement envers le gouvernement libéral. Cette manifestation a été déclarée illégale vers 21h, et s'est conclue environ deux heures plus tard.

Disant avoir atteint une "impasse", la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a quitté jeudi la table de négociations au quatrième jour de la quatrième ronde de discussions avec la FECQ, la FEUQ, la CLASSE et la TACEQ, représentant à elles quatre environ 150 000 étudiants québécois toujours en grève.

Le premier ministre Jean Charest a d'ailleurs évoqué la possibilité que le débat sur la hausse des frais de scolarité soit tranché par des élections générales. Sans donner plus de précisions, M. Charest a rappelé qu'un scrutin doit se tenir au cours des 18 prochains mois.

Sur Internet, citoyens et regroupements étudiants appelaient la population

à descendre de nouveau dans la rue pour manifester leur mécontentement. Des utilisateurs du réseau social Twitter faisaient état d'événements à Limoilou, Rosemère, Gatineau, Rimouski et Granby, en plus de divers regroupements sur l'île de Montréal, dont la désormais bien connue manifestation nocturne partant du parc Émilie-Gamelin, dans le centre-ville.

Celle-ci a été déclarée illégale par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) vers 20h30, les autorités n'ayant pas reçu l'itinéraire à l'avance. Le SPVM disait toutefois tolérer l'événement en l'absence de gestes criminels, comme cela fut le cas au cours des derniers jours.

Dans le parc, les manifestants semblaient fâchés des nouveaux développements de la crise sociale. L'un d'entre eux, Frédéric Pépin, appuyait la controversée hausse des droits de scolarité avant de rejoindre les "casseroleurs" car il pense que le gouvernement Charest a pris une "mauvaise décision" en n'oeuvrant pas plus fort pour conclure une entente avec les groupes étudiants.

"Je suis personnellement très en colère parce que je crois que le gouvernement a fermé la porte aux discussions", a dit M. Pépin, un étudiant en génie. "C'est au gouvernement d'agir et voilà pourquoi je suis là ce soir."

Selon lui, le mouvement demeure fort et devrait continuer à grossir. M. Pépin invite également le premier ministre Charest à déclencher des élections pour laisser les électeurs voter sur la question de la hausse des frais de scolarité.

Parmi les différentes manifestations à la grandeur de la province, on retrouve une majorité de rassemblements de "casseroles", ces personnes faisant résonner leurs instruments de cuisine en opposition, principalement, à la loi 78. Celle-ci impose certaines restrictions aux manifestants, dont l'obligation de fournir à l'avance l'itinéraire pour toute manifestation de 50 personnes ou plus.

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