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Syrie: la Chine et la Russie condamnent le massacre de Houla

Pékin et Moscou condamnent le massacre
AFP

Pékin a condamné lundi 28 mai les "meurtres cruels" commis à Houla, en Syrie, où plus de 100 personnes ont été tuées au cours du week-end. "La Chine est profondément choquée par le grand nombre de victimes civiles à Houla et condamne dans les termes les plus fermes les meurtres cruels de citoyens ordinaires, en particulier de femmes et d'enfants", a dit Liu Weimin, porte-parole du ministère des affaires étrangères.

Pour la Russie, les "deux parties", armée régulière syrienne et opposition, ont pris part au massacre, a déclaré Sergueï Lavrov, ministre des affaires étrangères, à l'issue d'entretiens avec son homologue britannique, William Hague. Le médiateur international Kofi Annan est arrivé à Damas en début d'après-midi et s'est dit "personnellement choqué et horrifié par les événements tragiques d'il y a deux jours".

Dimanche, le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné le gouvernement syrien pour ce massacre perpétré à Houla, au centre de Syrie. Dans une déclaration adoptée à l'unanimité à l'issue d'une réunion d'urgence à New York, les quinze pays membres ont dénoncé "une série de bombardements par les tanks et l'artillerie gouvernementale contre un quartier résidentiel". Le Conseil a exigé que Damas cesse immédiatement d'utiliser des armes lourdes dans les villes syriennes rebelles, et retire ses forces de ces villes, conformément au plan de paix de Kofi Annan.

108 morts, dont 49 enfants

Le chef des observateurs, le général norvégien Robert Mood, a indiqué au Conseil que 108 personnes au moins avaient été tuées à Houla, atteintes par des éclats d'obus ou exécutées à bout portant, dont 49 enfants. 300 autres personnes ont été blessées. Ce massacre, survenu dans la nuit de vendredi à samedi, a provoqué un tollé international.

La Russie avait, dans un premier temps, mis en doute la responsabilité de son allié syrien, faisant savoir qu'elle bloquerait une déclaration du Conseil de sécurité tant que le chef des observateurs de l'ONU en Syrie ne se serait pas exprimé sur le sujet devant le Conseil. Elle s'est finalement jointe à ses quatorze partenaires.

Le gouvernement rejette toute responsabilité

Les autorités syriennes ont nié dimanche leur responsabilité dans ce massacre, qualifié de "terroriste" par le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Jihad Makdissi. L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar Jaafari, a critiqué un "tsunami de mensonges" visant son pays.

Damas a annoncé la création d'une commission d'enquête conjointe de l'armée et de la justice sur ces violences, les pires depuis l'entrée en vigueur officielle du cessez-le-feu prévu dans le cadre du plan Annan, le 12 avril. La commission doit publier ses conclusions dans trois jours.

Après sa première visite à Damas le 10 mars, Kofi Annan avait obtenu un engagement du régime et des opposants à respecter un plan de paix prévoyant un cessez-le-feu, un retrait des armes lourdes des villes et un dialogue politique. Ce plan a été sérieusement mis à mal par le massacre de Houla.

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