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Mohammed Morsi et Ahmad Chafiq s'affronteraient au second tour de la présidentielle en Egypte

Égypte: les Frères musulmans en tête du 1er tour?
AFP

Les Frères musulmans égyptiens ont affirmé vendredi 25 mai que leur candidat arrivait en tête au premier tour de la présidentielle en Égypte.

"Il y aura un second tour entre Mohammed Morsi et Ahmad Chafiq selon les chiffres dont nous disposons", ont affirmé les Frères musulmans sur leur site officiel, se basant "sur le dépouillement de 90% des bulletins de vote".

La confrérie islamiste, première force politique d'Égypte, a indiqué que Mohammed Morsi menait avec 30,8%, suivi par Ahmad Chafiq, le dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, avec 22,3%. Le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi arrive en troisième position avec 20%, selon les chiffres des Frères musulmans.

Les résultats officiels de cette présidentielle, la première depuis la chute sous la pression de la rue de l'ex-président Hosni Moubarak en février 2011, doivent être annoncés à partir de dimanche par la Commission électorale. Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue, hypothèse désormais plus que probable, un second tour est prévu les 16 et 17 juin.

Les pouvoirs du futur président restent imprécis

Plus de 50 millions d'électeurs étaient appelés à choisir mercredi et jeudi entre 12 candidats: islamistes, laïcs, de gauche ou libéraux, partisans de la "révolution" ou anciens responsables du régime Moubarak.

Les Egyptiens attendent impatiemment l'issue de cette première présidentielle libre, après des décennies de scrutins joués d'avance. Le résultat est crucial pour l'orientation que prendra le pays le plus peuplé du monde arabe, avec quelque 82 millions d'habitants, partagé entre la tentation islamiste et celle d'une normalisation incarnée paradoxalement par des personnalités de l'ère Moubarak.

Considéré comme "le candidat de rechange" des Frères musulmans après l'élimination par la commission électorale de leur premier choix, Khairat al-Chater, Mohammed Morsi a bénéficié de la machine électorale et de la base militante de la puissante confrérie islamiste.

Le Conseil militaire s'est engagé à remettre le pouvoir à un nouveau président avant la fin juin mais devrait rester un acteur important de la vie politique du pays. Les pouvoirs du futur président restent imprécis, la Constitution en vigueur sous Hosni Moubarak ayant été suspendue et la rédaction de la future loi fondamentale étant au point mort.

Amr Moussa

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