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Grève étudiante: le SPVM n'exclut pas des poursuites contre des organisateurs du 22 mai

Le SPVM pourrait poursuivre la CLASSE
Radio-Canada.ca

Le chef du Service de police de la Ville de Montréal, Marc Parent, affirme que les organisateurs de la grande manifestation de mardi au centre-ville, qui n'a pas suivi le trajet prévu, pourraient faire face à des accusations en vertu de la nouvelle loi 78.

La loi 78, adoptée à l'Assemblée nationale pour mettre fin au conflit étudiant, exige que les organisateurs d'une manifestation d'au moins 50 personnes dans un lieu public fournissent leur itinéraire à la police au moins huit heures à l'avance.

Quiconque contrevient à cette loi est passible d'une amende de 1000 $ à 5000 $. L'amende est de 7 000 $ à 35 000 $ pour un dirigeant, un employé ou un représentant - incluant un porte-parole - d'une association d'étudiants ou d'une fédération d'associations. Les amendes vont de 25 000 $ à 125 000 $ si la responsabilité incombe à une association d'étudiants ou à une fédération d'associations.

Mardi, contrairement à la Fédération étudiante universitaire du Québec, à la Fédération étudiante collégiale du Québec et aux syndicats réunis au sein de l'Alliance sociale, la Coalition large pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) n'a pas fourni l'itinéraire qu'elle comptait emprunter. Ses représentants et autres manifestants qui étaient à la tête de la marche ont ainsi mené la majorité de la foule vers un autre itinéraire.

Mercredi, le chef du SPVM a répondu vaguement à une question portant sur la possibilité que le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, reçoive une amende pour son rôle dans la trajectoire de la manifestation. Après avoir rappelé que la loi 78 vise surtout les organisateurs de manifestations, Marc Parent a indiqué que l'amende « fait partie des procédures » prévues par la loi.

Le SPVM s'en tient davantage au code criminel et aux règlements municipaux

M. Parent a par ailleurs affirmé que l'application de la loi 78 est un défi « complexe, très sensible », et qu'elle n'implique pas qu'il y ait systématiquement une réaction de la police lorsqu'une action est jugée illégale.

« Jusqu'à maintenant, on s'est gardé une discrétion d'agir ou de ne pas agir [en vertu de la loi 78]. On se garde aussi une autonomie et une indépendance dans le jugement », a indiqué M. Parent, qui souligne que le SPVM continue de travailler principalement avec le Code criminel et les règlements de la Ville de Montréal.

Des policiers fatigués, la SQ en renfort

Marc Parent a souligné que l'accumulation des manifestations depuis plus de 100 jours « est extrêmement sollicitant sur le plan mental et physique » des policiers, et qu'« au-delà de la fatigue, c'est peut-être d'être constamment confrontés à l'hostilité ou à des injures » qui complique leur travail. Depuis le week-end dernier, des équipes de la Sûreté du Québec ont d'ailleurs pris le relai de certaines équipes du Service de police de la Ville de Montréal, pour que des policiers puissent avoir un peu de répit.

Quant aux vidéos qui soulèvent des questions sur certaines interventions du SPVM, Marc Parent affirme qu'« on ne peut pas avoir un bulletin de 100 % constamment, mais on s'assure de prendre les mesures nécessaires dans ces cas-là ».

Le SPVM précise d'ailleurs que certaines vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux ne montrent que la réaction des policiers après qu'ils aient été agressés par des manifestants.

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