Une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement, dont le premier ministre canadien Stephen Harper, sont réunis dimanche à Chicago pour le sommet de l'OTAN. L'avenir de la mission militaire en Afghanistan devrait dominer l'ordre du jour de la rencontre.
Au lendemain de la clôture du sommet du G8, les dirigeants devraient aborder les questions qui restent en suspens quant à la capacité de l'État afghan à prendre le relais après le retrait du pays des forces de l'Alliance, prévu à la fin de 2014.
Les alliés sont notamment divisés sur le financement des forces de sécurité afghanes qui devront assurer seules la sécurité du pays. Les États-Unis veulent éviter d'avoir à assumer seuls le budget annuel de 4,1 milliards dont ont besoin les forces de sécurité afghanes. Le Canada n'a toujours pas indiqué s'il entend contribuer à l'effort.
Le calendrier de retrait aussi pose problème. La France a pris la décision ferme de retirer ses troupes de combats avant la fin de 2012, contre l'avis de l'OTAN.
Les représentants des pays de l'Alliance discuteront par ailleurs de la réouverture de la frontière pakistano-afghane aux convois américains, fermée depuis près de six mois en représailles à la mort de 24 soldats pakistanais tués par erreur lors de frappes américaines.
D'importantes manifestations ont été organisées en marge du sommet qui se déroulera sous haute sécurité. Dimanche matin, le centre-ville de Chicago était complètement bouclé et les policiers étaient déployés en grand nombre, a constaté la correspondante Joyce Napier.