La deuxième semaine du procès de l'ex-juge Jacques Delisle, accusé du meurtre prémédité de sa femme, Nicole Rainville, s'est conclue vendredi matin au palais de justice de Québec. La Couronne n'a pas terminé de présenter sa preuve, mais elle a permis à la défense de présenter un témoin.
Il s'agit du juge à la retraite Jean-Louis Beaudoin. Celui-ci n'aurait pas été disponible pour témoigner plus tard.
L'homme de 73 ans a expliqué que lui et sa femme s'étaient liés d'amitié avec l'accusé au moment où ils siégeaient tous les deux à la Cour d'appel du Québec.
Jean-Louis Beaudoin a relaté que plusieurs rencontres entre les deux couples lui avaient permis de constater que Nicole Rainville était une femme sympathique et bien dans sa peau.
Par contre, après son accident vasculaire cérébral (AVC) en 2007, elle a beaucoup changé et est devenue plus pessimiste. Elle n'acceptait pas de ne plus pouvoir marcher normalement, a précisé M. Beaudoin.
Il a aussi fait l'éloge du juge à la retraite Jacques Delisle en disant qu'il s'occupait bien de sa femme.
Contre-interrogatoire
En contre-interrogatoire, la Couronne a demandé à M. Beaudoin combien de juges détenaient une arme dans leur bureau. Il a répondu qu'il l'ignorait. Il a raconté ne jamais avoir eu connaissance que Jacques Delisle possédait un pistolet dans son bureau.
La Couronne lui a aussi fait admettre qu'il ne savait pas que son ami avait une liaison avec sa secrétaire.
Le procès de l'ex-juge a été ajourné en matinée. Il reprendra mardi avec la suite de la preuve de la Couronne.
Le procès de Jacques Delisle en est à son dixième jour. Le magistrat retraité de la Cour d'appel du Québec est accusé du meurtre prémédité de sa conjointe, Nicole Rainville, le 12 novembre 2009 à leur domicile de Québec.