Ouvert mercredi, le procès de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic a été ajourné jeudi.
Les juges du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) ont décidé de "suspendre" l'audition alors que le premier témoin de l'accusation devait être entendu le 29 mai. Le procès s'est ouvert mercredi avec la déclaration liminaire, qui devait durer jusqu'à jeudi. Mais des "irrégularités" dans la transmission à la défense de documents du bureau du procureur ont été constatées.
Les avocats du "boucher des Balkans", accusé du massacre de 8000 personnes à Srebrenica en juillet 1995, avaient justement demandé, lundi, un report de 6 mois de son procès car ils n'avaient "pas eu le temps de préparer leur défense".
L'accusation avait répondu dans un document publié mercredi qu'elle n'était pas opposée à un report de la présentation des éléments de preuve à charge.
Dans ce procès attendu par de nombreuses familles de victimes de la guerre de Bosnie, Ratko Mladic est accusé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre, et crimes contre l'humanité. Le conflit avait fait 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995. Mladic était en fuite depuis, avant d'être arrêté, en Serbie, en mai 2011.
Le juge a assuré que le tribunal communiquera "dès que possible" la date de reprise des audiences.